Le gouvernement envisage de revoir les exonérations de taxe sur les plus-values immobilières. Plutôt qu’une suppression, une réduction de l’abattement par année de détention est à l’étude.
Sans attendre l’élection présidentielle, le chef de l’Etat devra néanmoins, d’ici à la fin de l’été, donner son aval à la suppression de plusieurs milliards d’euros de niches. Parmi les chantiers lourds expertisés actuellement à Bercy figure le régime fiscal (taxe de 19 %) et social (12,3 % de prélèvements) des plus-values immobilières. Les contribuables bénéficient d’abattements de 10 % par an au-delà de la sixième année de détention, ce qui annule la taxation au bout de quinze ans. Gilles Carrez (UMP), rapporteur du budget à l’Assemblée nationale, qui rencontre aujourd’hui la ministre du Budget, Valérie Pécresse, défend la suppression des abattements de CSG-CRDS, au nom de l’universalité de ces prélèvements (« Les Echos » d’hier). Les arbitrages ne sont pas rendus mais le gouvernement envisage d’agir en ce sens. Il exclut en revanche une suppression complète. Une piste à l’étude consisterait à réduire le taux de l’abattement accordé par année de détention, par exemple à 5 %. Autre solution (moins avantageuse pour le contribuable) : minorer la plus-value de l’inflation enregistrée depuis l’achat du bien.
Cette prise en compte de l’évolution des prix était la solution envisagée jusque-là par l’exécutif pour la suppression des abattements fiscaux et sociaux de 10 % par année de détention dans le cas des plus-values immobilières sur les terrains non bâtis (constructibles). L’amendement déposé au Sénat avec l’aval du gouvernement, pour compenser l’abandon de la taxe sur les pied-à-terre des non-résidents, indiquait que cette mesure rapporterait 370 millions d’euros (« Les Echos » du 21 juin). Les sénateurs avaient préféré relever les droits de partage (sortie d’indivision) afin de traiter de l’ensemble du régime des plus-values immobilières (bâti ou non bâti) dans le cadre du budget. L’échéance se rapproche.
Auteur/autrice : Michel Estivals
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Réforme du regime des exonérations de CSG sur les plus-values immobilieres en 2012
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Aider vos enfants à devenir propriétaires sans payer de droits
La forte progression des prix de l’immobilier valorise le patrimoine de ceux qui sont déjà propriétaires et qui disposent ainsi d’une excellente base lorsqu’ils souhaitent procéder à une nouvelle acquisition.
En revanche, les jeunes primo accédants éprouvent de plus en plus de difficultés à devenir propriétaires. Dans ce contexte, les parents sont nombreux à souhaiter apporter leur aide financière pour ce premier achat.
Cette démarche a été largement facilitée par l’allégement de la fiscalité sur les donations. Or on parle pour fin juillet de nouvelles mesures qui réduiraient les avantages offerts.Apparemment ce projet de loi risque d’être applicable à court terme.
Faut-il s’inquiéter ou se précipiter ? Une analyse plus fine du projet de loi montre qu’en principe, même s’il était validé en l’état, il devrait encore rester possible de réaliser des donations significatives en totale franchise de taxes.
La problématique étant différente dans chaque famille, notamment en fonction des enjeux financiers et de l’âge des donataires, il est, en tout cas, nécessaire de faire le point car nous allons malgré tout vers un durcissement de la fiscalité sur les donations.Ces quelques lignes s’efforceront de vous y aider mais seul le conseil de votre notaire vous permettra d’adapter votre stratégie en fonction de votre cas personnel.
LE PLUS SIMPLE : DONNER EN NUMÉRAIRE
Ce don souvent appelé « don Sarkozy » parce qu’il a été mis en place par l’actuel Président est exonéré d’impôts pour chaque parent de moins de 65 ans dans la limite de 31 865 € par enfant.
Il est réservé aux enfants majeurs. Deux parents peuvent donc donner en cumulé jusqu’à 63 730 €. Il est envisagé d’apporter certains aménagements à ce dispositif. Alors qu’il était à usage unique jusqu’à présent, il est envisagé d’en assurer la récurrence tous les 10 ans.
PROFITER AUSSI DE L’ABATTEMENT SUR LES DONATIONSToutes les donations quel que soit le bien donné (y compris immobilier) vont continuer à bénéficier d’un abattement qui s’élève à 159 325 € par parent (loi de finance 2011) et par enfant.
Cet abattement dont on pouvait profiter tous les six ans ne devrait se renouveler désormais que tous les dix ans si le projet de loi est adopté mi -juillet prochain. Le don en numéraire dont nous avons parlé précédemment n’entame pas cet abattement.
Chaque parent peut donc donner, en totale exonération d’impôt, jusqu’à 159 325 € + 31 865 € soit 191 190 € par enfant. Ainsi, l’aide cumulée du père et de la mère peut atteindre jusqu’à 382 380 € totalement exonérée d’impôt… ce qui est très significatif.
Les perspectives de modification annoncées qui viseraient à allonger le délai de 6 ans à 10 ans pour profiter des abattements incitent certains parents à faire actuellement des donations afin de « prendre date » mais le délai de 10 ans reste raisonnable.
C’est au-delà de ces abattements que la loi va sans doute réduire cet été les avantages accordés en fonction de l’âge du donataire.
Les donations bénéficient actuellement en effet d’une réduction de 50% des droits à acquitter en pleine propriété (35% en nue-propriété) si le donateur à moins de 70 ans et 30% (10% en nue-propriété) s’il a moins de 80 ans. Cette réduction sera très probablement supprimée.
PRETER A SES ENFANTS
Les parents peuvent parfaitement prêter à leurs enfants pour compléter leur apport personnel.
Ce « prêt familial » doit respecter certaines régies. Il doit notamment faire l’objet d’une déclaration à l’administration fiscale dès lors qu’il est supérieur à 760 € (imprimé 2062 disponible sur le site impots.gouv.fr).
Si vous prévoyez des intérêts, ils devront être déclarés dans vos revenus. Votre notaire pourra vous conseiller et rédiger un contrat de prêt.
Le « prêt familial » est en effet une solution intéressante mais qui doit être gérée.
S’il n’est pas remboursé il pourra être considéré comme une donation et bénéficiera donc, au-delà des 6 ans (bientôt 10), de l’abattement forfaitaire de 159 325 € (actuellement) à condition bien sûr d’être déclaré officiellement en donation le moment venu.LES PRINCIPES D’ÉGALITÉ
S’il y a plusieurs enfants, ils ont vocation à hériter de manière égalitaire même s’il est possible de procéder à des donations au profit de chacun des enfants à des époques différentes.
Les donations peuvent porter sur des biens de nature différente à condition, bien sûr qu’ils aient été correctement estimés. C’est pourquoi le conseil de votre notaire vous sera précieux. -
loi de finances rectificative – Mesures concernant l’ISF
Suppression du bouclier fiscal et du plafonnement de l’ISF à compter des impôts directs payés en 2012 au titre des revenus réalisés Auto-liquidation obligatoire pour les redevables
en 2011.
Auto liquidation obligatoire pour les redevables de l’ISF en 2012, titulaires du droit à restitution au titre des impôts payés en 2011.Allégement de l’ISF
* Le seuil d’assujettissement à l’ISF passe de 800.000 euros à 1,3 million d’euros de patrimoine.
* Le barème :
• En 2011 : maintien du barème actuel mais les redevables détenant un patrimoine compris entre 800 000€ et 1,3 M€ seront désormais hors du champ de l’ISF et pour permettre cette application, la date de paiement seront reportée du 15 juin au 30 septembre.• A compter de 2012 :
Entre 1.3 et 3 M d’€ de patrimoine
0.25 % du patrimoine net taxable
Au-delà de 3 M d’€ de patrimoine
0.5 % du patrimoine net taxable
Ce nouveau barème s’appliquera au premier euro de patrimoine pour les deux taux à compter de 2012.Simplification des modalités déclaratives pour les redevables dont le patrimoine est compris entre 1,3 M€ et 3 M€ :
– Dès 2011, dispense du dépôt des annexes et des justificatifs de réduction d’ISF ;
– A compter de 2012, il n’y aura plut de déclaration de patrimoine spécifique, celle-ci sera intégrée à la déclaration de revenus et l’impôt sera payé en même temps que l’IR sans fournir de justificatifs ni d’annexés ;
– A compter de 2013, option de paiement mensualisé.
– Un mécanisme de lissage permettrait d’atténuer les effets de seuils, entre 1,3 et 1,4 M€ ainsi qu’entre 3 et 3,2 M€ :
• Entre 1,3 M d’C et 1,4 M d’€ :Application d’une décote égale à : (24 500 € – 7 X 0,25% du patrimoine)
• Pour un patrimoine de 1,3M€ :
Barème ISF : 1,3M x 0,25% = 3 250 €, décote : 24 500 – 22 750 = 1 750€, ISF dû : 1500€
• Pour un patrimoine de 1,35M€ :
Barème ISF : 1,35M x 0,25% = 3 375 €, décote : 24 500 – 23 625 = 875€, ISF dû : 2500€
• Entre 3 M et 3,2 M d’€ :Application d’une décote égale à : (120 OOO€ – 7,5 X 0.50% du patrimoine)
• Pour un patrimoine de 3M€ :
Barème ISF : 3M x 0,50% = 15 000€, décote : 120 000 – 112 500 = 7 500€ ISF dû : 7 500€
• Pour un patrimoine de 3,1M€ :
Barème ISF : 3,1M x 0,50% = 15 500C, décote : 120 000 – 116 250 = 3 750€ ISF dû : 11 750€En l’absence de précisions dans le communiqué du Conseil des Ministres, le dispositif ISF-PME serait maintenu en l’état.
En conséquence, le délai de souscription devrait, cette année, être prolongé jusqu’au 30 septembre (pour se caler avec la date de déclaration de l’ISF).
Le régime des biens professionnels pour l’ISF serait assoupli à compter de 2012 :
Elargissement de l’exonération en cas de détention de plusieurs biens professionnels :
Le contribuable pourrait détenir plusieurs biens professionnels sous forme de titres de sociétés soumises à l’IS ou cumuler l’exonération résultant de cette détention avec celle des biens nécessaires à l’exercice de son entreprise individuelle ou des parts de la société de personne dans laquelle il exerce une fonction de direction.
Dans le cadre de participation dilué du fait de l’augmentation de capital, le seuil de détention serait abaissé à 12,5% (au lieu de 25%) si :
– conclusion d’un pacte d’associés ou actionnaires représentant au moins 25% des droits financiers et des droits de vote et exerçant un pouvoir d’orientation dans la société ;
– détention de 25% des droits financiers et des droits de vote au cours des 5 années précédant l’augmentation de capital.Mesures concernant les Pactes Dutreil ISF et Succession-donation
• Assouplissement des cas de remise en cause de l’engagement collectif (possibilité d’entrée ou de sortie d’un nouvel associé sous certaines conditions).
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loi de finances rectificative – Mesures concernant les donations et successions
Ø Les taux des deux dernières tranches du barème des droits de succession et donation en ligne directe ainsi que les donations antre époux ou entre partenaires liés par un pacte civil de solidarité seraient relevés de 5 points.
– Droits de succession et de donation applicables en ligne directe
Fraction de part nette taxable
Taux
N’excédant pas 8 072 €
5%
Comprise entre 8 072 € et 12 109 €
10%
Comprise entre 12 109 € et 15 932 €
15%
Comprise entre 15 932 € et 552 324 €
20%
Comprise entre 552 324 € et 902 838 €
30%
Comprise entre 902 838 € et 1 805 677 €
40%
Excédant 1 805 677 €
45 %– Droits de donations applicables entre époux et entre partenaires d’un PACS
Fraction de part nette taxable
Taux
N’excédant pas 8 072 €
5%
Comprise entre 8 072 € et 15 932 €
10%
Comprise entre 15 932 € et 31 865 €
15%
Comprise entre 31 965 € et 552 324 €
20%
Comprise entre 552 324 € et 902 838 €
30%
Comprise entre 902 838 € et 1 805 677 €
40%
Excédant 1 805 677 €
45%Ø Le délai de rappel fiscal pour les donations passerait de 6 à 10 ans (reconstitution des abattements). Pour les successions et donations intervenant à compter de l’entrée en vigueur de la loi, il conviendra oe tenir compte des donations consenties depuis moins de 10 ans.
Ø Les réductions de droits pour les donations en fonction de l’âge disparaîtraient.
Age du donateur
Moins de 70 ans
De 70 à 80 ans
Plus de 80 ans
Réduction de droits applicable pour les donations en pleine propriété ou en usufruit
50%
30%
0%
Réduction des droits applicable pour les donations en nue-propriété
35%
10%
0%
(réduction applicable avant la suppression)NB : pas de création de tranche supplémentaire d’impôt sur le revenu (toutefois, le sujet devrait être examiné au cours des débats parlementaires). Les plus values mobilières et immobilières resteraient inchangées (BERCY a fait part récemment de son intention de supprimer l’abattement pour durée de détention sur les plus values immobilières sur terrain non bâti).
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loi de finance rectificative – Mesures concernant les non résidents
Création d’une « exit tax » (IR au taux actuel de 19% + prélèvements sociaux) assise sur les plus values latentes des valeurs mobilières et droits sociaux (si le foyer fiscal détient plus de 1% d’une société soumise à l’IS ou une participation dont la valeur est supérieure à 1.3 M€).
Application de l’exit tax aux transferts de résidence effectués à compter du 3 mars 2011.
Paiement de l’exit tax :
Ø Hors EEE : paiement immédiat de l’IR et des prélèvements sociaux sauf demande de sursis du contribuable et sous réserve de désignation d’un représentant en France et de prise de garanties (prises de garanties non exigées en cas de transfert pour des raisons professionnelles).
Ø Dans l’EEE : sursis automatique de paiement sans prise de garanties.
Fin du sursis : exigibilité de l’imposition lors de la cession des titres de la donation de ces titres (sauf à justifier que la donation n’a pas eu pour seule fin d’éluder l’impôt).
Réduction de l’impôt de plus-value latente, hors de France :
Ø lorsque l’impôt réel, calculé sur la plus-value effectivement réalisée, est inférieur ;
Ø pour tenir compte des abattements pour durée de détention
Dégrèvement de l’impôt de plus-value latente :
Ø à l’expiration d’un délai de huit ans suivant le transfert hors de France, ou en cas de retour en France avant les 8 ans si le contribuable détient toujours les titres. Ce dégrèvement ne concerne pas les prélèvements sociaux ;
Ø en cas de décès du contribuable.
Pour éviter la double imposition au regard des dispositions conventionnelles, l’impôt acquitté dans l’Etat de résidence est imputé sur l’impôt dû en France dans la limite de ce der lier.
* Instauration à compter du 1er janvier 2012 d’urne taxe de 20% sur la valeur locative cadastrale des résidences secondaires détenues par des non résidents.
* Précision du régime fiscal des trusts pour les transmissions à titre gratuit et au regard de la détention.
* Au regard de l’ISF, exclusion des apports en compte courant des associés non résidents pour la valorisation des parts qu’ils détiennent dans une société à prépondérance immobilière, à compter du 1er janvier 2012. -
DONNER ET CONTROLER
Les donations et la fiscalité
Donner est un acte par lequel le donateur poursuit l’objectif de préparer la transmission de son patrimoine et de soutenir ses proches dans leur quotidien ou dans la réalisation de leur projet.
La fiscalité des donations en faveur des enfants; très favorable et face à l’instabilité de notre pays, les donations connaissent un certain engouement… Utiliser les abattements en vigueur aujourd’hui (159 325 € par enfant et par parent) devient un objectif patrimonial à part entière.Cependant, donner n’est pas un acte anodin puisqu’il consiste en un transfert de propriété irrévocable en faveur du donataire.
Se dessaisir trop tôt ou de façon inopportune peut devenir préjudiciable pour le donateur.
Nous allons revisiter dans cet article les différents mécanismes de rétention que l’auteur de la donation peut introduire dans l’acte de donation.
La donation avec réserve d’usufruit :
Bien connue de la plupart des Français, la donation avec réserve d’usufruit consiste tout simplement à limiter l’objet de la donation à la seule nue-propriété du bien donné.
Ce type de donation présente plusieurs avantages :
– Sur le plan civil, il permet au donateur de conserver la jouissance et/ou les revenus du bien donné.
– Sur le plan fiscal, il permet de limiter l’assiette taxable aux droits de mutation à la seule valeur de la nue-propriété. Cette valeur est déterminée en fonction de l’âge du donateur au jour de la donation. Par exemple, pour un donateur âgé de 55 ans, l’assiette de taxation sera réduite à 50 % de la valeur du bien objet de la Donation.
La donation à terme :
La donation à terme est une donation dont la particularité est de ne pas produire ses effets immédiatement mais à une date ultérieure précisée dans l’acte (terme fixe, par exemple le 25eme anniversaire du donataire ou indéterminé : exemple : décès du donateur). L’exécution de la donation est simplement retardée. Pendant cette période, le donateur garde ainsi la maîtrise du bien mais aura aussi l’obligation de le conserver.
Cette donation a été validée par la Cour de cassation en février 2005.
Elle peut être un outil d’optimisation de la transmission des points de vue :
– civil : elle repousse dans le temps le transfert de propriété ;– et fiscal : le régime fiscal applicable est celui en vigueur au jour de la donation et non au jour de la réalisation du terme, payés le jour de la donation.
A noter que la pratique notariale a développé de nouvelles formes de donations à terme. Plus souples, elles permettent de déterminer au dernier moment le bien donné, via une alternative entre deux biens prédéterminés (« donation alternative ») ou la faculté de remplacer le bien devant être initialement donné par un autre plus facile à délivrer (« donation facultative »).
Donation alternative
Le donateur s’engage irrévocablement à délivrer au moment de la levée de l’option définie dans l’acte (le « terme ») un des deux biens désignés. Tant que l’option n’est pas levée, le bien reste sa propriété.
En principe, c’est le donateur qui lève l’option en choisissant le bien qu’il donne effectivement.Ce type de donation, par exemple, utilisé dans le cadre de la transmission d’une entreprise, permet au donateur de disposer d’une marge de temps pour apprécier les compétences du donataire. A terme, il choisit de lui donner effectivement l’entreprise ou alors y renonce, préférant le gratifier via la remise d’un autre bien ou d’une somme d’argent.
Donation facultative
La donation porte sur un bien déterminé, sous réserve de son remplacement par un autre bien, lui aussi déterminé (par exemple une somme d’argent).
Afin de garantir la conservation du bien donné par le donataire, une clause d’inaliénabilité est insérée dans l’acte.
Les donations graduelles et résiduelles
La donation graduelle est celle par laquelle le donateur impose à la personne gratifiée (donataire) l’obligation de conserver sa vie durant les biens ainsi reçus, et de les transmettre à sa propre mort à une seconde personne d’ores et déjà désignée par le disposant.
La donation résiduelle (ou de residuo) est celle par laquelle le donateur impose à la personne gratifiée (donataire) l’obligation de transmettre, à sa propre mort, à une seconde personne d’ores et déjà désignée, ce qu’il restera à ce moment-là des biens ainsi donnés.
En recourant à ce type de libéralités, le disposant planifie une transmission successive, en imposant au grevé un cahier des charges plus ou moins important, dont profitera le second gratifié.L’interposition d’une société civile
Plutôt que de faire porter la donation sur un bien déterminé (par exemple un appartement), l’idée ici est d’apporter le bien à une société civile dont les parts reçues en contrepartie pourront être données.
En interposant cette personne morale, le donateur a la faculté de conserver des parts, en pleine propriété ou en usufruit, et par conséquent le droit de vote, lui ouvrant la faculté d’exercer un contrôle sur le bien apporté. Ses pouvoirs seront accrus s’il se réserve l’exercice des fonctions de gérant dont les pouvoirs seront clairement définis dans les statuts. La technique sociétaire permet ainsi au donateur de conserver une maîtrise sur le bien transféré.Les techniques évoquées ci-dessus, non exhaustives, doivent être analysées au cas par cas.
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L’achat Immobilier toujours plus difficile
Apports, montants et durée de l’emprunt s’affichent à la hausse. L’emprunteur moyen est plus fortuné.
A lire une étude publiée par un courtier en crédits, il devient toujours plus difficile de devenir propriétaire en France. Le montant de l’apport moyen en est l’indice le plus révélateur. Il s’élève à 47 091 euros en 2010, contre 34 882 en 2009 et seulement 25 000 euros en 2005. Les Franciliens payent le plus lourd tribut, et apportent en moyenne près de 76 000 euros. Pour ce courtier, cet alourdissement de l’apport est d’autant plus impressionnant qu’il a eu lieu pendant une période de baisse des taux qui auraient pu permettre aux ménages d’alléger la mise initiale. En réalité, les deux facteurs (poids de l’apport et baisse des taux) ont permis de répondre à des prix immobilier « exceptionnellement élevés ».
Note salée en Ile de France
Cette flambée se retrouve également dans les montants empruntés. Les ménages ont emprunté en moyenne pour leur achat immobilier 166 239 euros en 2010 (+8 % par rapport à l’année précédente), à comparer aux 137 000 euros empruntés en 2005. L’Ile de France présente là aussi la note la plus salée avec un montant moyen de 213 695 euros, seule région à dépasser la barre des 200 000 euros. Par ailleurs, la durée moyenne des crédits s’est rallongée en 2010. De 19 ans et deux mois, en 2009, elle est passée à 20 ans.
Conséquence directe, les candidats à la propriété sont plus riches que par le passé. Le revenu net moyen par foyer des emprunteurs s’établit à 4 634 euros contre 3 768 euros six ans plus tôt. L’Ile de France affiche là aussi le niveau de revenus le plus élevé avec 5 479 euros. Enfin, selon le courtier, l’emprunteur moyen est âgé de 36 ans en 2010, contre 37 ans l’année précédente.Le profil des emprunts immobiliers selon les régions
Le profil des emprunts immobiliers région par région
Nord
Ile de France
Est
Rhône-Alpes
Méditerranée
Sud Ouest
Ouest
Age médian
35
35
36
36
38
37
37
Apport moyen (en euros)
30 378
75 994
30 276
49 973
59 554
41 014
42 445
Emprunt moyen (en euros)
157 013
213 695
153 913
162 853
175 100
152 159
148 942
Revenus du foyer (net, en euros)
4 399
5 479
4212
4 563
4 884
4 508
4 395
Durée moyenne (en années)
20,5
20,5
20,9
20,3
20,5
19,8
19,5 -
L’impact des nouvelles unions familiales sur le Patrimoine
Avec l’allongement de la durée de vie, les nouvelles unions ont tendance à se multiplier. Cette recomposition de la famille peut entraîner des conséquences sur le patrimoine, comme l’explique un notaire à Paris. Une nouvelle union avec un conjoint plus jeune constitue un phénomène fréquent.
Quelles sont les conséquences patrimoniales pour les enfants du premier lit, lorsque le père s’est remarié avec une jeune femme ? Dans une telle situation, le nouveau conjoint recevra automatiquement 1/4 de la succession. En outre ce conjoint pourra bénéficier, sa vie durant, d’un droit d’occupation du bien immobilier qui constituait la résidence du couple. Si les époux se sont consentis une donation entre époux dite aussi « donation au dernier vivant », le conjoint pourra choisir l’usufruit de toute la succession, ou le 1/4 de la succession en propriété et les 3 autres quarts en usufruit. En cas d’une faible différence d’âge entre les enfants du premier lit et le conjoint survivant et si ce dernier a reçu une donation entre époux ou un testament rédigé par le défunt, les enfants ne recevront que de la nue-propriété de leur ascendant. Par conséquent, ils devront attendre le décès du conjoint survivant usufruitier pour hériter du patrimoine de leur ascendant. Le conjoint remarié a intérêt à prendre conseil auprès d’un professionnel (le plus souvent son notaire) afin de rédiger un testament adapté et équilibré. Pour ne pas désavantager ses enfants, ce testament pourra par exemple prévoir que l’usufruit du conjoint ne portera pas sur tout le patrimoine, mais seulement sur une partie. Ainsi à son décès, ses enfants recevront tout de suite une partie de la succession en propriété.
De plus en plus d’enfants naturels voient le jour alors qu’un des deux parents est encore en instance de divorce. Quelles sont les incidences patrimoniales pour les enfants du premier lit lors du vivant de leur père ? La notion d’enfant adultérin n’existe plus. D’ailleurs la loi ne fait plus de différence entre les filiations (légitimes, naturelles ou adoptives).
Tous les enfants sont égaux. Par conséquent, ils ont une vocation successorale identique dans la succession de leur parent commun, à savoir le père dans cette situation. Le fait qu’ils naissent en cours d’instance en divorce ne changera rien de ce point de vue. Par contre, même en présence d’enfants, une personne conserve une part de liberté pour favoriser éventuellement tel ou tel enfant, ou léguer une partie de son patrimoine au titre de la « quotité disponible », qui représente ½ des actifs du donateur (celui qui donne) en présence d’un enfant, 1/3 en présence de 2 enfants et s’élève à 1/4 à partir de 3 enfants. Le donateur peut donc consentir une donation dite « hors part successorale » en affectant la quotité disponible à un enfant de son choix, c’est-à-dire issu du premier lit ou de la seconde union. Mais pour éviter tout litige lors de sa succession, il n’a pas intérêt à avantager de son vivant un enfant plus qu’un autre. Comment préserver le patrimoine commun accumulé pendant la première union et le faire bénéficier aux enfants du 1er lit, lorsque des enfants du second lit apparaissent ? Dans une telle situation, retenez que si le patrimoine a été constitué en commun, quel que soit le régime matrimonial avec le premier conjoint, les enfants communs hériteront lors de la succession de chacun de leurs deux parents. En revanche, les enfants nés d’une 2ème union, n’hériteront qu’une quote-part (à partager avec les enfants du premier lit) des biens détenus par leur parent commun, souvent le père.En cas de nouvelle union, mieux vaut éviter de mêler les patrimoines des deux nouveaux époux et privilégier un contrat de séparation de biens. Et comme signalé plus haut, il n’est pas opportun de faire une différence entre ses enfants. En cas de nouvelle union avec une épouse ayant déjà des enfants, comment ces derniers peuvent-ils hériter du nouveau père dans les meilleures conditions fiscales ? Il est possible de recourir à une adoption « simple » des enfants de son conjoint. Cette formalité, qui nécessite l’accord des enfants ou de leur représentant légal et doit être accomplie auprès du Tribunal de Grande Instance par la voie d’une procédure gracieuse. Sur le plan fiscal, le père adoptif peut alors transmettre son patrimoine aux même conditions que celles existant pour les transmissions à ses propres enfants. Sur le plan civil, il y aura bel et bien un héritier de plus. En outre, l’enfant adopté peut ajouter le nom de son père adoptif, à son nom naissance. Prudence toutefois, l’adoption doit correspondre à un réel lien d’affection entre le parent adoptif et l’enfant adopté.
En aucun cas, elle ne doit être motivée pour des raisons fiscales. Il est possible de recourir à une adoption « simple » des enfants de son conjoint. Cette formalité, qui nécessite l’accord des enfants ou de leur représentant légal et doit être accomplie auprès du Tribunal de Grande Instance par la voie d’une procédure gracieuse. -
LA REFORME DE L’ISF
La réforme fiscale présentée la semaine dernière va redistribuer les cartes.
Les assujettis à l’ISF ayant un « petit » patrimoine seront gagnants. Pour les plus fortunés, les situations seront très contrastées.
Comme toute réforme fiscale se voulant neutre budgétairement, l’allégement de l’ISF couplé à la suppression du bouclier fiscal et de tout mécanisme de plafonnement va faire des gagnants et des perdants parmi les 562.000 assujettis à l’impôt sur la fortune et les 19.000 bénéficiaires du bouclier. Avantage politique : il y aura beaucoup plus de gagnants (mais avec des gains pas forcément élevés). Au premier rang desquels les 300.000 ménages disposant d’un patrimoine compris entre 800.000 et 1,3 million d’euros, qui ne paieront plus d’ISF. Aujourd’hui, ils contribuent à hauteur de 320 millions, soit en moyenne un peu plus de 1.000 euros par contribuable. Et seuls 500 d’entre eux bénéficient du bouclier fiscal : sa disparition ne les affectera quasiment pas. Ils ne devraient pas plus être touchés par la hausse des droits de succession (ciblée sur les deux dernières tranches). Pour les autres, la situation est plus complexe.
En raison d’abord de l’effet, difficile à mesurer, de ces changements à venir sur les droits de succession et les donations. Personne ne sait parfaitement l’anticiper. De fait, les donations en franchise d’impôt autorisées tous les six ans depuis 2006 et limitées à une fois tous les dix ans avec la réforme sont mal connues des services de Bercy. Et il est difficile de connaître le montant des héritages qui subiront la hausse des droits de succession (hausse de 5 points des deux dernières tranches du barème).
« Les Echos » ont donc réalisé des simulations des effets de la réforme fiscale, avec la collaboration du conseil en patrimoine Cyrus Conseil, en ne tenant pas compte du prélèvement supplémentaire de près de 1 milliard d’euros que Bercy espère collecter auprès des héritiers. Ces données sont donc à interpréter avec les réserves d’usage. La probable modification à venir du barème de l’ISF PME (qui permet de réduire son impôt) n’a pas non plus été intégrée. Une situation quasi neutre entre 1,3 et 1,5 million d’euros. Avec le nouveau barème de l’ISF, ceux qui détiennent un patrimoine un peu supérieur à 1,3 million d’euros et qui ne disposent plus de la franchise de 800.000 euros actuellement en vigueur risquent d’être légèrement perdants.
A titre d’exemple : pour un patrimoine de 1,35 million, le surcroît d’impôt aurait dû s’élever à 270 euros. Mais le gouvernement prévoit un mécanisme de lissage. Il devrait agir entre 1,3 et 1,5 million d’euros, indique-t-on à Bercy : entre ces deux bornes, le taux d’ISF passera progressivement de 0 % à 0,25 %. Cela devrait annuler la quasi-intégralité des pertes constatées au bas du nouveau barème de l’ISF. Au-delà, les assujettis à l’ISF sont tous gagnants : 480 euros pour un patrimoine de 1,5 million, selon le profil retenu par Cyrus Conseil (voir ci-dessus). Mais attention : parmi les quelque 200.000 assujettis à l’ISF figurant aujourd’hui dans la deuxième tranche (entre 1,31 et 2,57 millions d’euros de patrimoine), on compte environ un millier de bénéficiaires du bouclier fiscal, qui obtiennent une restitution moyenne de près de 6.000 euros. Ceux-là seront très nettement perdants. Une situation très disparate pour les plus hauts patrimoines.
De manière générale, l’allégement du barème sera d’autant plus bénéfique que les ménages sont fortunés. Mais c’est aussi là que l’on trouvera les plus gros perdants ! La dernière tranche de l’ISF est la plus instructive. Le taux est aujourd’hui de 1,8 % pour les patrimoines supérieurs à 16,8 millions, soit quelque 1.600 redevables qui paient 670 millions d’euros d’ISF.
Parmi eux, on compte environ 1.200 bénéficiaires du bouclier fiscal, qui récupèrent à ce titre quelque 440 millions. Certains seront gagnants, d’autres franchement perdants.
Dans notre exemple, un contribuable déclarant 50 millions de patrimoine mais touchant un important bouclier (787.000 euros) va perdre 215.000 euros net avec la réforme : son gain d’ISF (572.000 euros) sera inférieur à la perte liée à la fin du bouclier. Pour les quelques centaines d’assujettis à l’ISF de cette tranche qui ne bénéficiaient pas du bouclier (parce qu’ils déclarent aussi des revenus très élevés), les gains seront en revanche massifs. Deux simulations réalisées pour des contribuables situés juste en dessous de la dernière tranche sont ainsi très éclairantes.
Premier cas : un rentier disposant d’un très haut patrimoine (15 millions d’euros dans cet exemple) et de revenus suffisamment faibles pour prétendre, jusqu’alors, au bouclier fiscal (à hauteur de 150.000 euros). Il va subir un surcroît d’impôt de plus de 30.000 euros. A l’inverse, dans le deuxième cas, un ménage disposant du même patrimoine de 15 millions d’euros, mais avec des revenus trop élevés pour prétendre au bouclier, va bénéficier d’une très forte baisse d’impôt, de l’ordre de 120.000 euros. Tranches intermédiaires d’ISF : une très grande majorité de gagnants Pour les quelque 55.000 assujettis situés aujourd’hui dans les troisième et quatrième tranches d’ISF (entre 2,57 et 7,71 millions de patrimoine), on ne compte aujourd’hui qu’un peu plus de 3.500 bénéficiaires du bouclier fiscal. L’allégement d’ISF va donc faire essentiellement des gagnants, même si un autre effet de seuil important va survenir à 3 millions d’euros de patrimoine (le taux d’ISF passera de 0,25 % à 0,5 %).
Dans notre exemple, un foyer ayant 6 millions de patrimoine, payant aujourd’hui 52.400 euros d’ISF et bénéficiant d’un « petit » bouclier de 7.700 euros, sera gagnant net de la réforme, à hauteur de 14.700 euros (son gain d’ISF, 22.000 euros, étant supérieur à la perte du bouclier). Il faut noter enfin que ces simulations ne prennent pas en compte les nouvelles taxes sur les contribuables s’expatriant et sur les résidences secondaires dans l’Hexagone des étrangers ou des Français partis à l’étranger : elles ne feront que des perdants, mais pour un public différent. -
Le Scellier : nouveau coup de rabot en vue sur fond de chute des ventes de logements neufs
Les ventes de logements neufs par les promoteurs ont baissé de 25 % au 1er trimestre, par rapport à la même période en 2010, du fait de la baisse de l’avantage fiscal Scellier. Bercy étudie néanmoins une nouvelle baisse de son avantage fiscal l’an prochain et un plafond de prix d’achat au m². On savait que la baisse de l’avantage fiscal du Scellier, depuis le 1 er janvier, ferait des dégâts. C’est confirmé. Le recul des ventes des promoteurs a atteint 24 % sur trois mois, à fin mars par rapport à la même période l’an dernier. Au total, 15.162 réservations de logements neufs seulement ont été comptabilisées par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), contre 20.054 au 1 er trimestre 2010. Les ventes ont baissé partout sauf sur la Côte d’Azur (+ 12 %) et dans le Gard (+ 4 %). « Il faut attendre trois mois de plus pour voir s’il s’agit d’un trou d’air ou d’une baisse durable », relativise le président de la FPI. Il prévoit néanmoins moins de 100.000 ventes cette année, contre 115.000 en 2010. Les promoteurs ont réduit leur offre, avec 19.806 nouveaux logements mis en vente au 1 er trimestre, soit 11 % de moins qu’un an plus tôt. Et sur douze mois, leur prix moyen au mètre carré a augmenté de 7 %, tant en province (3.623 euros) qu’en Ile-de-France (4.680 euros). L’analyse par la FPI de ses 10.000 ventes hors Ile-de-France montre que la modification des aides publiques explique l’essentiel de la chute des ventes. Les ventes de résidences principales ont reculé de 16 % car la suppression du Pass Foncier a fait s’effondrer (- 68 %) l’accession sociale à la propriété en TVA à 5,5 %. Les ventes en TVA normale à 19,6 % ont progressé, mais pas assez pour compenser. Surtout, l’investissement locatif en Scellier, soit 55 % à 60 % des ventes totales des promoteurs, a reculé de 35 % par rapport à un an auparavant, avec seulement 5.577 logements locatifs vendus. Un vrai coup de froid Et il ne s’agit pas d’un simple trou d’air consécutif à une ruée sur le Scellier en fin d’année avant la réduction de son avantage, puisqu’il ne s’est vendu au 4 e trimestre 2010 que 9.308 logements à des investisseurs, soit moins qu’au 2 e trimestre (9.770 ventes). C’est donc bien un vrai coup de froid. Celui-ci intervient alors que Bercy s’attelle à l’élaboration du projet de loi de Finances pour 2012. Avec une priorité : couper dans les dépenses. Dans un contexte de marché immobilier en surchauffe, aux prix stratosphériques, l’avantage fiscal du Scellier, onéreux, est en ligne de mire. Le gouvernement songe à le réduire davantage au 1 er janvier 2012 que ce qui avait été annoncé lors de sa réforme l’an dernier. La FPI tente des contre-propositions, par exemple un arbitrage entre les deux régimes, Scellier libre ou intermédiaire (location plus sociale) en faveur du second. Mesure anti-inflationniste Par ailleurs, le gouvernement envisage d’imposer un plafond de prix au mètre carré, en plus du plafond de prix d’achat total de 300.000 euros existant. Bercy pourrait ainsi faire d’une pierre deux coups : restreindre les octrois de Scellier et prendre une mesure anti-inflationniste pour que ce dispositif ne soit plus accusé de provoquer la hausse des prix de l’immobilier. Idem pour le PTZ +, également concerné par ce plafond au mètre carré. Des prix moyens au mètre carré de l’ordre de 4.500 euros/m 2 en zone A (Paca et Ile-de-France hors Paris intra-muros), 3.800 euros en zone B1 et 2.800 en zone de moindre tension avaient été utilisés par le ministère du Logement pour fixer les plafonds de prix d’achat pour le PTZ + à l’époque de son élaboration. Ils donnent une idée de ce qui pourrait attendre l’investisseur l’an prochain ; d’autres évoquent 4.800 euros/m 2 en zone A. « Il ne faut pas interdire les dépassements de plafonds, mais se borner à ne pas les prendre en compte pour l’octroi de l’aide publique ou de l’avantage fiscal »