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  • Acheter ou louer ?

    Acheter ou louer ?

    De l’avis des professionnels, il vaut toujours mieux acheter que louer. Les différents points à vérifier avant de s’engager.

    Avant de décider entre achat et location, de nombreux éléments doivent être pris en compte : le niveau des prix et des taux, le niveau des loyers, de même que leur évolution dans le temps. Ces éléments sont aussi à mettre en parallèle avec la rémunération de l’épargne. Un exercice pour le moins difficile.
    1/ RESTER LOCATAIRE
    Premier argument en faveur de la location : la liberté. En étant locataire, vous déménagez quand vous voulez. Il suffit de donner congé au propriétaire par lettre recommandée. Certes, un délai de préavis doit être respecté. En location libre (loi de 6 juillet 1989), celui-ci s’établit à trois mois, voire moins dans certains cas (mutation professionnelle, problème de santé justifiant le déménagement, perte d’emploi, etc.).
    Le choix de la localisation et de la superficie
    Autre argument, en location, vous aurez le choix de la localisation et de la superficie. Avec un pouvoir d’achat de 1.000 euros, il est, par exemple, possible de louer un deux-pièces de 35 à 40 mètres carrés dans un quartier populaire de la capitale ou en proche périphérie. A l’achat, tout au plus pourriez-vous acquérir 30 mètres carrés. A Lyon, à Marseille ou dans la plupart des grandes villes, le problème est le même, si ce n’est qu’il est un peu moins accentué.
    Des loyers plus sages que les prix de l’immobilier
    Autre avantage : les loyers grimpent moins vite que les prix de l’immobilier. Sur dix ans, la hausse n’atteint que 29 % selon l’Insee. Sur dix ans, les revenus des locataires ont augmenté plus vite que les loyers. Mais en période de quasi-récession, comment vont-ils évoluer ? Et une fois à la retraite, sur quelle pension pourrez-vous tabler ? A l’heure des réformes, une chose est sûre : les pensions vont diminuer. Louer n’a donc d’intérêt que si vous vous constituez, par ailleurs, une épargne régulière.

    Pour que la comparaison avec l’achat soit pertinente, l’idéal est d’économiser au moins la différence entre loyer et mensualité de remboursement pour un même logement.

    Bémol, les placements sécurisés rapportent peu aujourd’hui : 2,25 % pour un Livret A, de 3 à 4 % pour un contrat d’assurance-vie. Les produits plus risqués continuent de rapporter plus sur une longue période, mais ils ne garantissent pas votre capital. Ce qui peut être très pénalisant si vous êtes contraint de revendre.
    2/ DEVENIR PROPRIETAIRE
    Du point de vue de la valorisation, l’immobilier a fait preuve d’une vitalité étonnante ces dernières années, grimpant de 10 à 15 % par an. Des performances qui ont de quoi vous encourager à acheter. Mais n’importe quel conseiller en patrimoine vous le dira : il faut toujours acheter en pensant à une éventuelle revente, contrainte ou souhaitée.
    La plus-value dépend du prix d’achat
    Du point de vue de l’achat, la période n’est pas idéale. Plus les valeurs sont élevées, plus vous réduisez vos chances de réaliser une plus-value à terme. A contrario, plus elles sont basses, meilleures seront vos chances de gains. Selon l’Insee, depuis douze ans, les prix de l’immobilier ont plus que doublé (+ 141 % dans l’ancien de 1998 à 2010). Pénurie de foncier, déficit de construction… sont les paramètres mis en avant pour expliquer la hausse. Des arguments que certains économistes réfutent. En tout état de cause, si vous penchez pour l’acquisition, gardez à l’esprit que l’immobilier suit des cycles et que tout risque de dévalorisation de la « pierre » n’est pas à exclure. Surtout dans le contexte économique actuel.
    Une épargne forcée
    Pour autant, quelques arguments plaident en faveur de l’achat. Vous vous constituez, tout d’abord, une épargne forcée, ce que vous ne feriez peut-être pas en étant locataire.
    Des taux d’emprunt encore bas
    Par ailleurs, les taux d’intérêt sont encore à des niveaux bas, autour de 4,20 % sur vingt ans. N’attendez pas trop cependant car les experts prévoient une remontée en 2012. Un taux qui monte de 1 point fait perdre 8 % de pouvoir d’achat.

    Pensez aussi aux frais que vous devrez débourser : frais de notaire, charges de copropriété, impôts fonciers… des dépenses non négligeables.

    Quoi qu’il en soit, à terme, vous aurez un toit bien à vous. Une fois à la retraite et le crédit remboursé, vos dépenses diminueront forcément, ce qui ne sera pas le cas si vous restez locataire et que vous n’avez pas pris la peine d’épargner.

  • Plus-values immobilières : nouveaux cas d’exonération

    Plus-values immobilières : nouveaux cas d’exonération

    Sous certaines conditions, les retraités ou les handicapés entrant dans une résidence médicalisée ne supporteraient pas l’imposition des plus-values, selon un amendement de l’Assemblée nationale voté dans la loi de finances rectificative pour 2011.

    La réforme de la taxation des plus-values immobilières s’appliquera aux actes de vente signés à compter du 1er février 2012. En attendant, des amendements viennent d’être votés par les députés au cours de l’examen du projet de loi de finances rectificatif pour 2011. Le point sur ces dispositions.

    Exonération pour certains seniors
    Les nouveaux cas d’exonération au nouveau régime d’imposition des plus-values immobilières concernent certains retraités et adultes handicapés. Plus précisément, pour les retraités entrés dans une maison de retraite médicalisée, leur domicile pourrait conserver le statut d’habitation principale, si sa cession se réalise dans les deux ans. Cependant les députés ont intégré une condition de ressources et un critère de richesse, à savoir le fait de n’être pas imposé à l’impôt de solidarité sur la fortune. Quant aux adultes handicapés entrant dans un établissement spécialisé, le même dispositif d’exonération de la plus-value immobilière s’appliquerait au logement qu’ils vendraient.

    Exonération sous conditions, pour les terrains
    Par ailleurs, compte tenu des contraintes particulières de délai pour réaliser un programme immobilier, les anciennes règles de calcul des plus-values s’appliquent aux cessions de terrains constructibles faisant l’objet d’une promesse de vente signée avant le 25 août 2011. Encore faut-il que l’acte authentique de vente desdits terrains soit signé avant le 31 décembre 2012.

  • Changements de la fiscalité du patrimoine

    Changements de la fiscalité du patrimoine

    Le barème de l’impôt sur le revenu
    Dans le texte adopté par les députés, le barème de l’impôt sur le revenu est revalorisé de 2,1 %. Mais suite à l’annonce du premier ministre lors de la présentation de son deuxième plan de rigueur, ce barème sera gelé. Aussi le projet de loi de finances rectificative prévoit le maintien du barème actuel, comme l’illustre le tableau ci-après. De leur côté, les Sénateurs ont créé une nouvelle tranche d’imposition qui s’établit à 45 % pour la fraction supérieure à 100.000 euros.

    Barème probable de l’impôt sur le revenu en 2012
    tranches de revenus en euros
    taux proposé en %
    jusqu’à 5.963 euros
    0
    de 5.963 euros à 11.896 euros
    5,5
    de 11.896 à 26.420 euros
    14
    de 26.420 à 70.830 euros
    30
    plus de 70.830 euros
    41

    La taxe exceptionnelle sur les hauts revenus

    Selon le texte adopté par les députés, la contribution serait égale à 3 % de la fraction du revenu fiscal de référence supérieure ou égal à 250.000 euros, mais ne dépassant pas 500.000 euros pour les célibataires, veufs, séparés ou divorcés. Elle atteindra également 3 % pour la fraction de revenu fiscal de référence supérieure ou égale à 500.000 euros, mais inférieure à 1 million d’euros pour un couple soumis à imposition commune. Cette contribution grimpe à 4% lorsque le revenu fiscal de référence d’un célibataire est supérieur ou égale à 500.000 euros et celui d’un couple 1.000.000 d’euros. Les sénateurs ont voté le dispositif tel quel.

    Les plus-values immobilières

    En vertu de l’article 3 bis du projet de loi de finances pour 2012 tel qu’adopté en première lecture par l’Assemblée Nationale, les propriétaires de résidence secondaire ou d’un logement locatif, non propriétaires de leur résidence principale pourront (en cas de cession) être exonérés de plus-value immobilière dès lors que les vendeurs respectent les conditions suivantes : il doit s’agir de la première cession d’un logement et de ses dépendances immédiates et nécessaires ; ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale (directement ou par personne interposée) au cours des quatre années précédant et remployer le prix de cession, dans un délai de vingt-quatre mois à compter de cette dernière, à l’achat ou la construction de sa résidence principale. Tour de vis au Sénat, qui vient d’adopter un amendement plafonnant l’exonération de la plus-value à 300.000 euros. Au-delà de ce seuil, la règle générale de taxation des plus-values immobilières, qui prévoit une imposition dégressive sur trente ans, s’appliquerait.

    Niches fiscales : rabot de 10 à 15 %

    Déjà rabotés de 10 %, les avantages fiscaux supportent un nouveau coup de rabot, ce qui fait diminuer leur taux de 15 %. Ce tour de vis touche les investissements qui seront réalisés en 2012 et viendront alléger l’impôt sur le revenu que les contribuables régleront en 2013 au titre des revenus encaissés l’an prochain voir le tableau sur les taux probables de niches fiscales.

    Suppression du Scellier et du Censi Bouvard fin 2012

    Les dispositifs d’incitation à l’investissement locatif dans la résidence principale (Scellier) et les résidences de tourisme (Censi Bouvard) sont appelés à disparaître. Toutefois un régime transitoire est mis en place par les députés afin de faciliter la poursuite des programmes immobiliers en cours, ce qui permet au Scellier de jouer les prolongations pendant quelques semaines.

    La déduction des intérêts d’emprunt réduite

    Le Sénat divise par deux, dès l’imposition des revenus de 2011 acquittée en 2012, le plafond des intérêts pris en compte pour le calcul du crédit d’impôt lié aux intérêts d’emprunt de la résidence principale.

    L’abattement sur les dividendes

    Les sénateurs ont décidé de réduire l’abattement sur les dividendes : il passerait de 40 à 20 %. Par conséquent, si un actionnaire perçoit 1.000 de dividendes, il serait imposé dès l’an prochain sur 800 au lieu de 600 jusqu’à maintenant.

    Droit de partage

    Appelé à grimper à 2,5 % dès le 1er janvier 2012, les sénateurs ont décidé de le laisser inchangé à 1,1 %. Ce serait une bonne nouvelle pour les particuliers souhaitant sortir de l’indivision suite à une succession ou réaliser une liquidation de régime matrimonial, suite à un divorce.

    Taux de prélèvement forfaitaire libératoire majoré

    Le taux de prélèvement forfaitaire libératoire devrait passer de 19 % à 24 % dans la loi de finances rectificative pour 2011. Compte tenu du passage des prélèvements sociaux de 13,5 %, les ponctions devraient se chiffrer l’an prochain à 37,5 % contre 32,5 % cette année.

    ISF : suppression immédiate du bouclier fiscal

    Pendant l’examen du projet de loi de finances pour 2012, les députés ne se sont pas penchés sur le bouclier fiscal. En revanche, les sénateurs ont décidé de le supprimer dès maintenant.
    Si la suppression immédiate du bouclier fiscal est maintenue dans la loi de finances 2012 votée par le Parlement, les bénéficiaires de ce dispositif ne pourraient donc plus demander l’an prochain, l’auto liquidation de leur bouclier fiscal sur les revenus encaissés en 2010

    Impôt sur les successions très alourdi

    Coup de semonce sur les donations et les successions. Le Sénat part à l’offensive en adoptant la suppression des dispositions de la loi TEPA adoptée en août 2007 et réforme emblématique de l’ère Sarkozy. Ainsi l’abattement pour les successions en ligne directe tomberait de 159.325 euros à 50.000 euros. Maigre consolation émanant des sénateurs : à coté de l’abattement de 50.000 euros accordé par un parent à un enfant, un abattement global de 50.000 euros par succession serait mis en place. Résultat en présence de cinq héritiers, chacun aurait droit à un abattement de 10.000 euros. Alors que la succession moyenne tourne autour de 150.000 euros par héritier, cette mesure risque -si elle s’appliquait- d’être très impopulaire. Surtout elle arrive après le durcissement des règles fiscales intervenu cet été : allongement du rappel qui passe de six à dix ans et, suppression de la réduction de droits pour les donations.

    Que retenir ?

    Qu’il s’agisse de l’impôt sur le revenu, de l’ISF et des droits de succession, les jeux ne sont pas totalement faits pour les amendements adoptés par le Sénat. Il faudra en effet patienter jusqu’à l’examen de ce texte par la commission mixte paritaire prévu le mi-décembre 2011. La Commission mixte paritaire sera certainement appelée à trancher, et si elle n’y parvient pas, le dernier mot reviendra à l’Assemblée nationale. Reste que ces amendements adoptés par le Sénat, qui vient de changer de majorité politique, laissent présager la politique fiscale que nous réserverait un gouvernement de gauche.

    – TAUX ZÉRO
    – FRAIS DE NOTAIRE
    – CAPACITÉ D’ACHAT
    – CRÉDIT LOGEMENT
    08/02/2017 13h43
    Le Mandat de mobilité pour les Comptes Courants
    26/01/2017 09h50
    Capacité d’emprunt
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  • Fin du Scellier et du PTZ dans l’ancien

    Fin du Scellier et du PTZ dans l’ancien

    Suppression du PTZ + dans l’ancien et fin anticipée du dispositif Scellier constituent les deux dispositions immobilières du dernier plan de rgueur, présenté ce lundi. Explications.
    Après la réforme de la taxation des plus-values immobilières, deux mauvaises nouvelles touchent les acheteurs immobiliers. Le plan d’austérité que vient de présenter François Fillon, les concerne, qu’ils soient primo-accédants ou investisseurs dans le logement privé. Le point sur les deux mesures, qui devraient s’appliquer à compter de l’année prochaine.

    Suppression du PTZ+ dans l’ancien

    Ultra compétitif avec son taux à 0 %, le PTZ (prêt à taux zéro) est appelé à disparaître dans l’ancien. Par conséquent les primo accédants qui achètent généralement dans l’ancien, secteur plus abordable que le neuf, seront privés de ce coup de pouce non négligeable pour boucler leur plan de financement.

    En revanche, le PTZ devrait continuer à s’appliquer dans le secteur du neuf. Mais au niveau des grandes masses budgétaires, un tour de vis devrait être donné. En 2012, l’enveloppe consacrée au PTZ dans le neuf devrait se limiter à 800 millions d’euros contre 1,3 milliard d’euros initialement prévu en 2012.

    Prenons l’exemple d’un couple avec un enfant achète 200.000 euros un logement ancien. Comme le montant du PTZ + dépend également de sa consommation d’énergie, la simulation est établie sur la base d’un DPE (diagnostic de performance énergétique) établi à E. Actuellement, ce couple a droit à un PTZ + de 20.000 euros, remboursable sur douze ans. Même si ce couple emprunte à un taux de 4,20 %, son financement lui revient finalement à seulement 3,80 % sur vingt ans, compte tenu du recours à ce prêt sans intérêt. Comme l’illustre le tableau ci-après, ce coût total du crédit ressort à 83.360 euros. Dès l’an prochain, en l’absence du PTZ +, son coût de crédit se chiffrera à 95.950 euros, ce qui correspond à une hausse de près de 10.000 euros. D’où une réduction non négligeable du pouvoir d’achat immobilier des primo-accédants.

    Achat de 200.000 € : un coût du crédit majoré de près de 10.000 euros.

    Avec PTZ+
    Sans PTZ +
    Taux d’intérêt sur 20 ans
    4,20 %
    4,20 %
    Montant du PTZ +
    20.000 €
    0
    Montant du prêt principal
    180.000 €
    200.000 €
    Mensualité
    1.110 € de prêt principal et 138,9 € de PTZ sur 12 ans
    1.233 €
    Coût total
    86.360 €
    95.950 €

    Revirement du gouvernement également en matière d’aide à l’investissement locatif. Finalement le régime Scellier revu et corrigé devrait se terminer au 31 décembre 2012, alors qu’il avait été prorogé jusqu’au 31 décembre 2015, il y a juste quelques semaines. Grâce aux successifs dispositifs d’aide à l’investissement locatif, 850.000 logements ont été mis sur le marché au cours des dix dernières années.

    Accession à la propriété remise en cause, suppression anticipée du PTZ, autant d’initiatives qui risquent de porter un coup de massue au secteur du logement et contribuent à l’instabilité fiscale française. De quoi déboussoler les particuliers.

  • Niches fiscales : nouveau coup de rabot

    Niches fiscales : nouveau coup de rabot

    Le projet de loi de finances 2012 prévoit un nouveau coup de rabot de 10 % sur les niches fiscales. Quels sont les dispositifs concernés ?

    Le projet de loi de finances pour 2012 comprend sans surprise un nouveau coup de rabot sur les niches fiscales, après celui déjà appliqué en 2011. Ces treize réductions et crédits d’impôts devraient encore se voir amoindris pour l’imposition des revenus perçus en 2012.

    De combien les niches fiscales se voient-elles rabotées ?

    Après un premier « coup de rabot » de 10 % en 2011, les niches fiscales se voient une nouvelle fois touchées dans les mêmes proportions. Attention, un coup de rabot de 10 % sur une réduction de, par exemple, 25 %, ne signifie pas que la réduction tombe de 25 % à 15 %. Mais qu’elle diminue de 10 % de 25 % : dans notre exemple, elle diminuerait donc de 2,5 % et s’établirait à 22 % (arrondi inférieur).

    Toutes les niches sont-elles concernées ?

    Le projet du gouvernement vise treize dispositifs (voir tableau ci-dessous), soit les mêmes que le coup de rabot de 2011.

    Sur quelles dépenses ce nouveau coup de rabot s’applique-t-il ?

    Les nouveaux taux de réduction valent à compter de l’imposition des revenus de l’année 2012 pour des frais engagés à compter du 1er janvier 2012.

    Le plafond global des niches fiscales va-t-il aussi diminuer ?

    Actuellement l’avantage fiscal tiré des niches fiscales est plafonné à 18.000 euros, plus 6 % du revenu. Il pourrait se voir abaisser au cours de la discussion du budget au Parlement. Pour la Ministre du Budget « (…) les ménages aisés sont déjà beaucoup mis à contribution. Mais si les parlementaires sont d’un avis contraire, nous en débattrons ».

    Quels sont les dispositifs concernés par le coup de rabot ?
    REDUCTION D’IMPOT
    Réduction d’impôt accordée au titre des investissements forestiers
    Investissement dans une PME (ou via un FIP ou un FCPI)
    Souscription au capital de d’une SOFICA (en cas de prorogation)
    Travaux de conservation ou de restauration d’objets mobiliers classés (monuments historiques)
    Dépenses supportées en vue de la restauration complète d’un immeuble bâti (réduction d’impôt « Malraux »)
    Souscriptions en numéraire au capital des SOFIPECHE (en cas de prorogation)
    Investissements immobiliers dans le secteur de la location meublée non professionnelle (« LMNP »)
    Investissement immobilier locatif neuf (« réduction d’impôt Scellier »)
    Dépenses en vue du maintien et de la protection du patrimoine naturel
    Certains investissements réalisés outre-mer (y compris les créances reportées)
    Travaux dans l’immobilier de loisirs (tourisme)
    CREDIT D’IMPOT
    Equipements en faveur du développement durable et des économies d »énergie
    Contrats d’assurance pour loyers impayés des logements locatifs conventionnés

  • Immobilier locatif « Scellier »

    Immobilier locatif « Scellier »

    Immobilier locatif « Scellier » : la réduction d’impôt passe à 14 %

    Le taux de la réduction d’impôt passerait à 14 % en 2012, contre 22 % cette année. Seuls les logements « verts » profiteraient désormais de l’avantage fiscal. Le plafond sera fixé par zone géographique.

    Le dispositif Scellier est largement remanié. Tout change : les logements éligibles, le taux de la réduction d’impôt et le plafond. Revue de détails. C’est en tout cas ce que prévoit le projet de loi de finances pour 2012, qui va faire l’objet du vote des parlementaires, tout peut donc encore changer.

    Une réduction d’impôt pour les seuls logements « verts »

    Première nouveauté d’importance, l’avantage fiscal sera réservé « exclusivement aux logements neufs bénéficiant du label bâtiment basse consommation 2005 (BBC 2005) et aux logements rénovés, assortis d’un label attestant d’un niveau de performance énergétique exigeant », explique Bercy. En clair, les logements neufs non BBC, ne bénéficieront plus d’aucune réduction d’impôt. Pour les logements de ce type achetés cette année, rappelons que l’avantage est de 13 %.

    Rappel : le fonctionnement actuel du « Scellier »

    Un logement BBC de 500.000 euros acquis en 2011, profite d’une réduction d’impôt de 22 % dans la limite de 300.000 euros. Soit 66.000 euros (22 % de 300.000 euros), à répartir par parts égales pendant neuf ans, soit, au final, une réduction d’impôt sur le revenu annuelle de 7.333 euros (tous les ans pendant neuf ans).

    Le taux de la réduction revu à la baisse

    Le taux de la réduction d’impôt passe à 14 % seulement en 2012 pour les logements BBC ou « vertement » réhabilité (voir ci-dessus). Au moment de la mise en place de ce dispositif, dans le cadre du plan de relance de l’économie, l’avantage était de 25 % (2009 et 2010)… Il n’a cessé d’être raboté depuis.

    Le nouveau taux de la réduction d’impôt

    2011
    2012
    BBC
    22 %
    14 %
    Non BBC
    13 %
    Néant

    Le plafond remanié

    La réduction s’appliquait jusqu’alors sur le montant du prix de revient du logement dans la limite de 300.000 euros. Elle courait sur 9 ans, qui était aussi la durée pendant laquelle le nouveau propriétaire devait s’engager à louer le logement acquis. Ce plafond de 300.000 euros va être revu, la réduction ne devant en 2012 être acquise « que dans la limite de plafonds de prix de revient des logements fixés par zone géographique », explique Bercy, sans donner davantage de détail

  • Les régimes matrimoniaux

    Les régimes matrimoniaux

    Les couples choisissent de plus en plus souvent le PACS pour officialiser leur union. En 2009, pour trois mariages célébrés, deux PACS sont conclus alors qu’en 2008, deux PACS avaient été conclus pour quatre mariages célébrés (source INSEE).

    Le mariage n’en reste pas moins, outre l’acte solennel qu’il représente, une union sur mesure permettant de protéger son conjoint et sa descendance en fonction de la situation personnelle et professionnelle du couple. Dans ce présent article, nous examinerons les principaux régimes matrimo­niaux pouvant être mis en place :

    LA COMMUNAUTÉ RÉDUITE AUX ACQUÊTS :

    Ce régime matrimonial concerne tous les époux qui l’ont adopté par contrat de mariage avant la réforme du 13 juillet 1965 et tous ceux qui, mariés depuis le î février 1966, n’ont pas établi de contrat de mariage : c’est le régime légal en France depuis le 1″ février 1966.

    Patrimoine du couple
    Biens propres Monsieur
    Biens communs
    Biens propres madame
    Actif
    Biens propres
    Biens communs
    Ce que le conjoint possédait avant le mariage, ce qu’il a reçu ensuite par héritage, legs ou donation (sauf si consenti avec stipulation d’entrée en communauté).
    Tous les autres biens acquis pen­dant le mariage, y compris ceux achetés grâce à des revenus issus de biens propres, les gains et sa­laires fruits de leur travail, les fruits et revenus des biens communs, les économies faites sur les fruits et revenus des biens propres.
    Passif
    – Dettes contractées par les époux pour l’entretien du ménage et l’édu­cation des enfants – Toutes les autres dettes nées pendant la communauté – Cautionnement et emprunt doivent être contractés avec le consente­ment du conjoint, sinon seuls les biens propres de l’époux contractant sont engagés.

    LA COMMUNAUTÉ UNIVERSELLE :

    II s’agit du régime matrimonial par lequel les époux mettent en commun l’intégralité de leurs biens présents et à venir, indépendamment de leur origine (acquisi­tion, succession, donation ou legs), de leur nature (meuble ou immeuble) ou des modalités de leur financement

    Patrimoine du couple
    Biens communs
    Actif
    Biens propres
    Biens communs
    Tous les biens expressément ex­clus de la communauté ainsi que les biens transmis par donation ou testament à l’un des conjoints, lorsque le donateur a stipulé qu’ils n’entreraient pas dans la commu­nauté.
    Tous les biens du couple sont communs
    Passif
    Toutes les dettes présentes et à venir des époux à l’exception du passif grevant les éventuels biens propres

    LA SÉPARATION DE BIENS :

    Ce régime matrimonial est très prisé des commerçants et des professions libérales. Il est également souvent adopté par des époux ayant des enfants d’un précédent mariage.

    Patrimoine de couple
    Biens propres Monsieur
    Biens propres Madame
    Actif
    – Pas de biens communs
    – Chaque conjoint dispose séparément de son patrimoine (biens acquis avant ou pendant le mariage)
    – Les biens éventuellement acquis ensemble sont détenus en indivision (les biens sur lesquels aucun époux ne peut justifier d’une propriété ex­clusive sont réputés leur appartenir indivisément, à chacun pour moitié)
    Passif
    – Principe d’indépendance des époux et protection de l’un contre les dettes de l’autre
    – En cas de faillite d’un des époux, les créanciers n’ont aucun droit sur le patrimoine de l’autre

    LA PARTICIPATION AUX ACQUETS :

    Ce régime matrimonial est hybride. Pendant la vie conjugale, il se vit comme un régime de séparation de biens et se liquide à la dissolution du lien matrimonial comme une communauté réduite aux acquêts mais en valeur seulement.

    A la dissolution du régime, l’époux qui ne travaille pas ou qui a gagné moins, donc a moins d’accroissement, bénéficiera d’une part de l’accrois­sement du patrimoine réalisé par l’activité de son conjoint.

    Exemple:

    – Patrimoine personnel de M. X 150 000 € (ce dernier ne tra­vail pas)
    – Patrimoine personnel de Mme Y : 1 000 000 €
    – Mariage sous le régime de la participation aux acquêts

    • Au décès de Mme Y

    – Patrimoine de M.X toujours à 150 000 €
    – Patrimoine de Mme Y estimé à 5 000,000 € soit un accroissement de 4 000 000 €

    • A la liquidation lors du décès de Mme Y

    – M. X deviendra propriétaire de la moitié de cet accroissement
    – Les 2 000 000 € seront retranchés de la succession de M™ DUPONT. Il s’agit d’une créance de participation

    Remarque :

    En séparation de biens « pure » M. X n’aurait pu bénéficier de cet enrichissement.

    Toutefois, sans un aménagement plus précis, la protection du conjoint peut être qu’imparfaitement assurée par ces régimes.
    Elle peut donc être améliorée grâce à des outils, tels que des avantages matrimoniaux (par exemple : régimes communautaires, la clause de préciput et régimes séparatistes, société d’acquêts), des libéralités (la donation au dernier vivant) et l’assurance vie. Ces techniques patrimoniales doivent cependant être bien en corrélation avec le régime matrimonial et le souhait du couple.

  • Nouvelles mesures fiscales : encore un tour de vis

    Nouvelles mesures fiscales : encore un tour de vis

    Le gouvernement Fillon a annoncé, le 24 août, les mesures retenues pour la réduction du déficit… Elles sont essentiellement fiscales et on y parle peu d’économies mais bien d’impôts et de taxes ! Dans cet article, nous ferons un tour d’horizon de ces mesures mais nous nous attarderons tout particulièrement sur la mesure « choc », à savoir la réforme du régime des plus-values immobilières !

    Tour d’horizon des principales mesures :

    • Une taxation supplémentaire de 3 % sur les revenus fiscaux de référence supérieurs à 500 000€
    Le montant de ce prélèvement serait égal a 3 % de la fraction du revenu fiscal de référence qui excède !e seuil de 500 000 euros par part. Elle concernerait non seulement les revenus soumis au barème (salaires, revenus de capitaux mobiliers, revenus fonciers…) mais également ceux soumis à taux proportionnel (intérêts, dividendes, plus-values).
    Celte mesure sera présentée en projet de loi de finances 2012 et s’appliquerait aux revenus perçus en 2011.
    Ce prélèvement a une nature exceptionnelle et serait supprimé dés que le déficit public s’établira en dessous de
    3 % du PIB.

    • Les contributions sociales devraient augmenter encore une fois, pour passer de 12,3 % à 13,5 %
    Les contributions sociales, qui ont vu le jour en 1991, prévoyaient à l’époque une taxation de 1,1 %. Au fil des mesures successives, elles atteignent 12,3 % actuellement et devraient s’élever à 13.5 % très prochainement.
    Cet impôt est lourd de conséquences car il louche à la fois les revenus du patrimoine et les revenus de placement : revenus fonciers, revenus de capitaux mobiliers, rentes viagères acquis à litres onéreux, plus-values professionnelles, plus-values mobilières, plus-values immobilières.

    Pour mémoire, nous retraçons ci-dessous l’historique de l’évolution des taux :

    Historique
    CSG
    CRDS
    PS
    CAPS
    Taxe RSA
    Global
    1 » janvier 2011
    8.2 %
    0,5 %
    2,2 %
    0,3 %
    1,1 %
    12,3%
    1 » janvier 2009
    6.2 %
    0,5 %
    2%
    0,3 %
    1.1 %
    12,1 %
    11′ janvier 2005
    8.2 %
    0,5 %
    2%
    0,3 %

    11%
    1″ janvier 2004
    7,5 %
    0,5 %
    2%
    0,3 %

    10,3 %
    1″ janvier 2003
    7,5 %
    0,5 %
    2%
    0.15%

    10,15 %
    1″janvier
    1998
    7,5%
    0,5 %
    2%


    10%
    1« janvier 1997
    3,1 % (3)
    0,5 %



    3,6%
    1e janvier 1996
    2,4 %
    0,5 % (2)



    2,9%
    1″janvier
    1993
    2,4 %




    2,4 %
    11″ janvier 1991
    1,1 % (1)




    1,1 %

    Application à tous les revenus du patrimoine (épargne, placement, capital) :
    (1)A l’exception des produits des placements exonérés d’impôt  »
    (2)Y compris les produits des placements exonérés d’impôt.
    (3)Sans exception

    • Un coup de rabot généralisé sur l’ensemble des niches fiscales
    La loi de finances pour 2011 avait réalisé une diminution d’au moins 10 %des taux de réduction et crédit d’impôt de nombreux dispositifs.
    Un deuxième « coup de rabot de 10 % » devrait être opéré par la loi de finances 2012 et devrait concerner les investissements réalisés à compter du 1″ janvier 2012 (Scellier, Censi bouvard, loi Girardin…)

    Après ce bref tour d’horizon, attardons-nous maintenant sur la mesure qui serait sans doute la plus difficile à supporter pour les particuliers : la réforme du régime des plus-values immobilières. Autrement dit, exit l’exonération des plus-values au-delà des 15 ans de détention.

    De quoi s’agit-il ?

    Actuellement, en cas de cession de biens immobiliers par des particuliers, l’impôt sur la plus-value est calculé après application d’un abattement de 10 % / an au-delà de la 5e année de détention. Ainsi, au-delà de 15 ans de détention, la vente du bien immobilier ne génère aucune taxation, tant au regard de l’impôt forfaitaire de 19% que des contributions sociales de 12,3% (voire 13,5% prochainement) soit 32,5 % au total.
    Par cette mesure annoncée le 24 août, le gouvernement Fillon prévoit de supprimer ce système d’abattement pour le remplacer par la prise en compte de l’inflation entre la date d’acquisition et la date de cession du bien.

    En conséquence, si le bien s’est valorisé plus vile que l’inflation. impôt sur la plus-value il faudra payer.

    Un exemple:

    Un bien acheté 100 k€ en 1996 est vendu 250 k€ en 2012.
    Dans le régime actuel, le bien ayant plus de 15 ans, il n’y aurait aucun impôt à payer.
    Dans le régime proposé, il s’agit de recalculer le prix de revient par l’application du coefficient d’érosion monétaire (1,219 pour les acquisitions réalisées en 1996):

    Prix de revient réajusté de l’inflation = 100 000 € x 1,219 =112 900 €
    Prix de cession = 250 000 €
    Plus-value réajustée = 250 000 €-112 900 € = 137100€
    Impôt sur la plus-value (32,5 %) = 44 557 €
    Le changement de régime générerait donc un surcoût de 44 557 €.

    Bien heureusement, la résidence principale resterait exonérée de l’impôt sur la plus-value quel que soit te défaille détention.

    Que faire ?

    Pour l’heure, il ne s’agit que d’annonces et non de dispositions définitives ayant une valeur juridique.

    En outre, il semble difficile d’anticiper… Pour éviter un effet d’aubaine et une accélération des ventes pour le dernier trimestre 2011, la disposition serait applicable pour toutes les cessions consécutives à des promesses ou compromis de ventes signés après le 24 août 2011.

    La seule façon d’éviter l’impôt serait de purger la plus-value par le biais de donations préalables à la cession, mais encore une fois, il ne faudrait pas la mettre en œuvre dans un esprit uniquement fiscal au risque de trouver l’abus de droit.

  • Que faire face aux nouvelles règles fiscales concernant les plus-values immobilières

    Que faire face aux nouvelles règles fiscales concernant les plus-values immobilières

    Les plus-values réalisées à l’occasion d’une vente immobilière sont désormais plus lourdement taxées.

    La Durée de détention et les abattements

    Jusqu’à maintenant, la taxation faisait l’objet d’un abattement de 10 % par année de détention au-delà de la cinquième année, ce qui permettait au propriétaire d’être exonéré de plus-value après quinze ans de détention. Désormais, l’abattement s’établira sur la base de 2 % de la sixième à la seizième année, de 4 % de la 17 e à la 24 e et de 8 % à partir de la 25 e année. Ce qui autorise l’exonération au bout de trente ans. L’abattement de 1.000 euros, qui s’appliquait d’office dans l’ancien dispositif, disparaît aussi, à compter de la date d’application de la loi, vraisemblablement avant la fin du mois de septembre (suivant date de publication).

    Les biens concernés

    La réforme ne remet pas en cause l’exonération liée à la résidence principale. En revanche, elle concerne tous les autres biens immobiliers faisant l’objet d’une transaction à titre onéreux, qu’il s’agisse d’une résidence secondaire, d’un bien locatif, d’un terrain ou encore d’immobilier détenu en parts (via SCI ou SCPI). Les biens transmis à titre gratuit (donation, succession) n’entrent pas dans le nouveau dispositif.

    La date d’application

    La réforme concerne toute les cessions passées à compter du 1 er février 2012. Il s’agit de l’acte notarié et non de la promesse de vente. Mais, pour les apports en SCI, la date d’application de la réforme s’établit, rétroactivement, au 25 août 2011 pour prévenir route tentative d’optimisation fiscale, l’entrée en vigueur de cette mesure.

    Le taux d’imposition

    Il passe à 32,5 % (au lieu de 31,3 % auparavant) et s’applique, quant à lui, à compter du 1 er octobre 2011.

    La base d’imposition

    Elle ne change pas. Au prix d’acquisition il y a lieu d’ajouter certains frais (commission d’agence, droit de donation…). A défaut de les justifier, vous pouvez majorer le prix d’achat de 7,5 %. Même principe, pour les travaux, si ce n’est que le taux autorisé passe à 15 %. Côté prix de vente, vous pouvez aussi déduire les frais liés à la cession. La différence constitue la plus-value brute, avant abattement pour durée de détention.

    Vous détenez votre bien depuis moins de cinq ans

    Si vous le détenez depuis moins de cinq ans, la taxation porte, dans les deux cas, sur l’intégralité de votre plus-value. A cette différence près que les prélèvements sociaux vont augmenter à compter du 1 er octobre, faisant passer le taux global d’imposition de 31,3 % actuellement à 32,5 % à partir de cette date. Mais ce n’est pas tout. L’abattement systématique de 1.000 euros applicable quelle que soit l’année de vente dans l’ancien dispositif est supprimé à compter de l’entrée en vigueur de la loi, c’est-à-dire dans les tout prochains jours. Cela prive les propriétaires de moins de cinq ans du seul avantage fiscal qui leur était jusqu’alors accordé. Et il va être difficile de faire le nécessaire avant l’entrée en vigueur de la loi et tout au moins le 1 er octobre.

    Vous détenez votre bien depuis moins de quinze ans

    La première piste à explorer pour adoucir la note, si vous aviez l’intention de vendre, est de faire le nécessaire avant le 1 er février 2012. Pour bénéficier de l’ancien dispositif – mais de toute façon sans l’abattement de 1.000 euros et avec le taux majoré de prélèvements sociaux -, l’acte authentique de vente doit être signé avant cette date. A Paris, on peut espérer vendre rapidement, mais pour les résidences secondaires en province, le délai est souvent de plusieurs mois. Du coup, il faut mettre votre bien en vente au plus vite pour espérer conclure l’affaire à temps.
    Attention, cependant s’il s’agit d’immobilier locatif. Les opérations réalisées dans le neuf comportent généralement une obligation de mise en location minimale du bien (neuf ans dans le dispositif Scellier libre par exemple). Si vous vendez avant et rompez donc cet engagement, vous perdez l’intégralité des avantages fiscaux imputés, à savoir ceux de l’année en cours, mais aussi ceux des années précédentes. Des vérifications s’imposent donc, avant toute mise en vente hâtive.
    Autre piste, mais beaucoup plus délicate à mettre en oeuvre : transformer votre résidence secondaire en résidence principale. Mais le fisc veille. Il faut vraiment justifier de l’occupation du logement en tant que tel et disposer de justificatifs (avis d’imposition sur le revenu à l’adresse, attestation de Sécurité sociale, factures de chauffage…) l’administration fiscale peut aller jusqu’à vérifier les consommations électriques ou de chauffage pour vérifier que le logement est bien utilisé à titre principal.

    Vous détenez votre bien depuis plus de quinze ans et moins de trente ans

    Dans cette hypothèse, tout dépend du montant de votre plus-value. Si elle est importante et que vous aviez l’intention de vendre, autant le faire au plus vite. Vous empocherez ainsi l’intégralité de votre plus-value, alors qu’il faudra attendre l’expiration du délai de trente ans pour qu’il en soit de même dans le nouveau dispositif. Mieux vaudra parfois faire un sacrifice sur le prix pour éviter de payer un impôt sur la plus-value trop lourd. A vous de faire vos calculs. Si la plus-value est réduite à la portion congrue parce que le bien s’est faiblement valorisé, on peut vendre sans trop de regret, la taxation sera minime.
    Attention, inutile de jouer au plus fin en apportant votre bien immobilier à une SCI (société civile immobilière), la plus-value est alors taxée au moment de l’apport. Vous pensez peut-être pouvoir profiter de l’ancien régime fiscal en réalisant cette opération avant le 1 er février 2012 ? Eh bien, non. Le gouvernement a, en effet, pris les devants avec des mesures anti-abus. Les apports en SCI réalisés à compter du 25 août 2011 sont d’ores et déjà soumis au nouveau régime d’imposition. L’opération n’a donc plus aucun intérêt sur le plan fiscal. Méfiez-vous également des montages qui consisteraient à vendre votre bien à une SCI avant le 1er février 2012 (pour profiter de l’exonération de la plus-value au bout de quinze ans), plutôt que de réaliser un apport, désormais taxable. L’opération doit avoir un intérêt autre que strictement fiscal, sinon, c’est la requalification assurée. Dans ce contexte, les professionnels de l’immobilier craignent que les vieilles pratiques des dessous-de-table ne refassent surface.

    Vous détenez votre bien depuis plus de trente ans

    Dans ce cas, c’est simple : quel que soit le régime – actuel ou futur -pas de souci : vous êtes entièrement exonéré de plus-value et pouvez vendre ou conserver votre bien à votre guise. Mais cela peut aussi être l’occasion de penser à la transmission de votre patrimoine. Par exemple en envisageant une donation à vos enfants

  • ISF à régler en 2011 : barème et détails pratiques

    ISF à régler en 2011 : barème et détails pratiques

    Les premières déclarations ISF arrivent dans les boîtes à lettres. Les modalités varient en fonction du niveau de patrimoine. Explications.
    La dernière ligne droite commence pour l’ISF 2011. Les redevables vont recevoir dans les jours qui viennent la déclaration qu’il faudra déposer – accompagnée du paiement de l’impôt -pour le vendredi 30 septembre. Attention, les modalités et les justificatifs à fournir diffèrent selon le montant de votre patrimoine net taxable. Revue de détail.
    Pour un patrimoine net taxable inférieur à 1,3 millions d’euros
    Ces redevables ne sont plus soumis à l’ISF. Logiquement, ils n’auront aucune déclaration à déposer.
    Pour un patrimoine net taxable compris entre 1,3 et 3 millions d’euros
    « Ces redevables recevront une déclaration très simplifiée dite « abrégée » (formulaire n° 2725 AK). » Important : cette déclaration est à retourner « sans annexe ni justificatif » au centre des finances publiques dont dépend le redevable accompagnée du paiement de l’impôt. A la différence des patrimoines supérieurs à 3 millions d’euros (voir ci-dessous).
    Pour un patrimoine net taxable supérieur à 3 millions d’euros
    Les contribuables concernés recevront « une déclaration complète (simplifiée n° 2725 SK ou normale n° 2725 K en fonction des biens détenus avec les annexes qu’ils devront envoyer accompagnée du paiement et des justificatifs », indique la Direction générale des finances publiques (DGFiP).
    Dès cette année, le seuil d’imposition de l’ISF est relevé de 800.000 à 1.300.000 euros. Le mode de calcul selon les tranches reste inchangé.
    Avant le 30 septembre 2011, les contribuables devront remplir leur déclaration d’impôt sur la fortune et régler cet impôt sur le capital. L’ISF porte à la fois sur les biens mobiliers et immobiliers. Cette année, il est dû par toute personne physique, domiciliée fiscalement en France, dont le patrimoine mobilier et immobilier, situé en France et hors de France, dépasse 1.300.000 euros au 1er janvier 2011. La réforme de la fiscalité contenue dans la loi de finances rectificative pour 2011 a porté le seuil d’imposition à l’ISF de 800.000 euros à 1.300.000 euros. Mais dès qu’il franchit le seuil de 1.300.000 euros de patrimoine, le contribuable se retrouve imposé en fonction des tranches en vigueur avant la loi de finances rectificative pour 2011. D’où le barème revu et corrigé de l’ISF à régler en 2011.

    Le barème de l’ISF à régler avant le 30 septembre 2011
    Fraction du patrimoine taxable en euros
    Taux de l’ISF (en %)
    n’excédant pas 1.300.000
    0
    entre 800.000 et 1.310.000
    0,55
    de 1.310.000 à 2.570.000
    0,75
    de 2.570.000 à 4.040.000
    1
    de 4.040.000 à 7.710.000
    1,3
    de 7.710.000 à 16.790.000
    1,65
    supérieur à 16.790.000
    1,80
    Par exemple, pour un patrimoine net taxable de 2 millions d’euros, le contribuable devra régler avant le 30 septembre 2011, un montant de 7.980 euros au fisc. Cette somme se ventile en (510.000 x 0,55%) + (690.000 x 0,75%), soit 2.805 + 5.175 euros.