Catégorie : Juridique

  • Immobilier locatif : nouvelle donne fiscale en 2012

    Immobilier locatif : nouvelle donne fiscale en 2012

    Votée définitivement le 21 décembre, la loi de finances pour 2012 fixe les nouvelles règles pour l’investissement locatif dans le neuf, géré ou non.

    La loi de finances pour 2012 donne un sérieux tour de vis sur les avantages fiscaux liés à l’investissement locatif dans le neuf. Qu’un particulier investisse dans le cadre du régime Scellier (logement vide loué à titre de résidence principale du locataire) ou dans le cadre du dispositif Censi-Bouvard (appartement loué meublé et géré par un exploitant une résidence de tourisme), il devra se contenter d’une réduction d’impôt minorée.

    Scellier BBC : une réduction d’impôt de 13 %

    A condition de signer un contrat de réservation d’un logement neuf BBC à partir du 1 janvier 2012, un acquéreur n’aura droit qu’à une réduction d’impôt de 13 % dans la limite de 300.000 euros, à étaler sur neuf ans. Rien de comparable par conséquent avec la réduction d’impôt de 22 % accordée pour un achat effectué en 2011.

    Grenelle de l’environnement oblige, l’investisseur n’aura droit à aucune réduction d’impôt, s’il achète un logement neuf non BBC dans un programme dont le permis de construire à été déposé après le 1er janvier 2012.

    A noter toutefois qu’un régime transitoire permet d’obtenir encore une réduction d’impôt de 22 % dès lorsqu’on signe un contrat de réservation ou un compromis de vente signé et déposé au rang des minutes du notaire ou enregistré au plus tard le 31 décembre 2011 et qu’on signe l’acte notarié jusqu’au 31 mars 2012.

    Censi-Bouvard : une réduction d’impôt de 11 %

    A condition de signer un contrat de réservation d’un logement neuf dans une résidence de tourisme à partir du 1 janvier 2012, un acquéreur n’aura droit qu’à une réduction d’impôt de 11 % contre une réduction d’impôt de 18 % accordée pour un achat effectué en 2011.

    En seconde lecture de la loi de finances pour 2012, les députés ont revu et corrigé le régime transitoire du dispositif Censi-Bouvard. « Le taux de réduction d’impôt sur le revenu de 18 % s’applique sans coup de rabot de 15%, si l’investisseur signe un contrat de réservation ou un compromis avant le 31 décembre 2011 et signe l’acte authentique au plus tard le 31 mars 2012. Cela signifie qu’il doit prendre au plus tard le 31 décembre 2011, l’engagement de réaliser un investissement immobilier : réservation enregistrée chez un notaire ou au service des impots, compromis ayant date certaine, etc». Le compte à rebours a donc largement commencé pour les investisseurs souhaitant bénéficier de l’actuel régime fiscal Censi-Bouvard ou Scellier en signant leur acte d’acquisition chez le notaire au cours du premier trimestre 2012. En tout cas, avant le 1 avril 2012.

    Le dispositif Censi-Bouvard revu et corrigé

    Date de la signature de l’acte authentique
    taux de réduction d’impôt en 2012
    contrat de réservation signé et déposé au rang des minutes ou enregistré aux impôts jusqu’au 31.12.2011
    du 1.01.2012 au 31.03.2012
    18 %
    contrat de réservation signé et déposé au rang des minutes ou enregistré aux impôts jusqu’au 31.12.2011
    à compter du 01.04.2012
    11 %
    contrat de réservation ou compromis signé à partir du 1.01.2012 ou signé avant cette date, mais déposé au rang des minutes ou enregistré aux impôts après le 31.12.2011
    du 1.01.2012 au 31.12.2012
    11 %
    Tableau établi avec le concours de Bravard avocats

    Le Censi-Bouvard prolongé jusqu’au 31 décembre 2014

    Le nouveau texte prolonge le dispositif Censi-Bouvard jusqu’au 31 décembre 2014, ce qui permet d’obtenir une réduction d’impôt de 11%. Ce régime s’appliquera à deux catégories de biens immobiliers. D’une part, les logements acquis, neufs ou en l’état futur d’achèvement et ayant fait l’objet d’un dépôt de demande de permis de construire avant le 1er janvier 2012, et dont un logement au moins a été acquis neuf ou en l’état futur d’achèvement avant le 1er janvier 2012. D’autre part, les logements achevés depuis au moins quinze ans et faisant partie d’un ensemble immobilier faisant l’objet de travaux de réhabilitation ou de transformation et dont un logement au moins a été acquis avant le 1er janvier 2012.

    Sauf recours exceptionnel devant le Conseil Constitutionnel, pour non-conformité à la Constitution de ces articles de loi, ce texte devrait être promulgué dans les prochains jours.

  • Plus-values immobilières : nouveaux cas d’exonération

    Plus-values immobilières : nouveaux cas d’exonération

    Sous certaines conditions, les retraités ou les handicapés entrant dans une résidence médicalisée ne supporteraient pas l’imposition des plus-values, selon un amendement de l’Assemblée nationale voté dans la loi de finances rectificative pour 2011.

    La réforme de la taxation des plus-values immobilières s’appliquera aux actes de vente signés à compter du 1er février 2012. En attendant, des amendements viennent d’être votés par les députés au cours de l’examen du projet de loi de finances rectificatif pour 2011. Le point sur ces dispositions.

    Exonération pour certains seniors
    Les nouveaux cas d’exonération au nouveau régime d’imposition des plus-values immobilières concernent certains retraités et adultes handicapés. Plus précisément, pour les retraités entrés dans une maison de retraite médicalisée, leur domicile pourrait conserver le statut d’habitation principale, si sa cession se réalise dans les deux ans. Cependant les députés ont intégré une condition de ressources et un critère de richesse, à savoir le fait de n’être pas imposé à l’impôt de solidarité sur la fortune. Quant aux adultes handicapés entrant dans un établissement spécialisé, le même dispositif d’exonération de la plus-value immobilière s’appliquerait au logement qu’ils vendraient.

    Exonération sous conditions, pour les terrains
    Par ailleurs, compte tenu des contraintes particulières de délai pour réaliser un programme immobilier, les anciennes règles de calcul des plus-values s’appliquent aux cessions de terrains constructibles faisant l’objet d’une promesse de vente signée avant le 25 août 2011. Encore faut-il que l’acte authentique de vente desdits terrains soit signé avant le 31 décembre 2012.

  • Changements de la fiscalité du patrimoine

    Changements de la fiscalité du patrimoine

    Le barème de l’impôt sur le revenu
    Dans le texte adopté par les députés, le barème de l’impôt sur le revenu est revalorisé de 2,1 %. Mais suite à l’annonce du premier ministre lors de la présentation de son deuxième plan de rigueur, ce barème sera gelé. Aussi le projet de loi de finances rectificative prévoit le maintien du barème actuel, comme l’illustre le tableau ci-après. De leur côté, les Sénateurs ont créé une nouvelle tranche d’imposition qui s’établit à 45 % pour la fraction supérieure à 100.000 euros.

    Barème probable de l’impôt sur le revenu en 2012
    tranches de revenus en euros
    taux proposé en %
    jusqu’à 5.963 euros
    0
    de 5.963 euros à 11.896 euros
    5,5
    de 11.896 à 26.420 euros
    14
    de 26.420 à 70.830 euros
    30
    plus de 70.830 euros
    41

    La taxe exceptionnelle sur les hauts revenus

    Selon le texte adopté par les députés, la contribution serait égale à 3 % de la fraction du revenu fiscal de référence supérieure ou égal à 250.000 euros, mais ne dépassant pas 500.000 euros pour les célibataires, veufs, séparés ou divorcés. Elle atteindra également 3 % pour la fraction de revenu fiscal de référence supérieure ou égale à 500.000 euros, mais inférieure à 1 million d’euros pour un couple soumis à imposition commune. Cette contribution grimpe à 4% lorsque le revenu fiscal de référence d’un célibataire est supérieur ou égale à 500.000 euros et celui d’un couple 1.000.000 d’euros. Les sénateurs ont voté le dispositif tel quel.

    Les plus-values immobilières

    En vertu de l’article 3 bis du projet de loi de finances pour 2012 tel qu’adopté en première lecture par l’Assemblée Nationale, les propriétaires de résidence secondaire ou d’un logement locatif, non propriétaires de leur résidence principale pourront (en cas de cession) être exonérés de plus-value immobilière dès lors que les vendeurs respectent les conditions suivantes : il doit s’agir de la première cession d’un logement et de ses dépendances immédiates et nécessaires ; ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale (directement ou par personne interposée) au cours des quatre années précédant et remployer le prix de cession, dans un délai de vingt-quatre mois à compter de cette dernière, à l’achat ou la construction de sa résidence principale. Tour de vis au Sénat, qui vient d’adopter un amendement plafonnant l’exonération de la plus-value à 300.000 euros. Au-delà de ce seuil, la règle générale de taxation des plus-values immobilières, qui prévoit une imposition dégressive sur trente ans, s’appliquerait.

    Niches fiscales : rabot de 10 à 15 %

    Déjà rabotés de 10 %, les avantages fiscaux supportent un nouveau coup de rabot, ce qui fait diminuer leur taux de 15 %. Ce tour de vis touche les investissements qui seront réalisés en 2012 et viendront alléger l’impôt sur le revenu que les contribuables régleront en 2013 au titre des revenus encaissés l’an prochain voir le tableau sur les taux probables de niches fiscales.

    Suppression du Scellier et du Censi Bouvard fin 2012

    Les dispositifs d’incitation à l’investissement locatif dans la résidence principale (Scellier) et les résidences de tourisme (Censi Bouvard) sont appelés à disparaître. Toutefois un régime transitoire est mis en place par les députés afin de faciliter la poursuite des programmes immobiliers en cours, ce qui permet au Scellier de jouer les prolongations pendant quelques semaines.

    La déduction des intérêts d’emprunt réduite

    Le Sénat divise par deux, dès l’imposition des revenus de 2011 acquittée en 2012, le plafond des intérêts pris en compte pour le calcul du crédit d’impôt lié aux intérêts d’emprunt de la résidence principale.

    L’abattement sur les dividendes

    Les sénateurs ont décidé de réduire l’abattement sur les dividendes : il passerait de 40 à 20 %. Par conséquent, si un actionnaire perçoit 1.000 de dividendes, il serait imposé dès l’an prochain sur 800 au lieu de 600 jusqu’à maintenant.

    Droit de partage

    Appelé à grimper à 2,5 % dès le 1er janvier 2012, les sénateurs ont décidé de le laisser inchangé à 1,1 %. Ce serait une bonne nouvelle pour les particuliers souhaitant sortir de l’indivision suite à une succession ou réaliser une liquidation de régime matrimonial, suite à un divorce.

    Taux de prélèvement forfaitaire libératoire majoré

    Le taux de prélèvement forfaitaire libératoire devrait passer de 19 % à 24 % dans la loi de finances rectificative pour 2011. Compte tenu du passage des prélèvements sociaux de 13,5 %, les ponctions devraient se chiffrer l’an prochain à 37,5 % contre 32,5 % cette année.

    ISF : suppression immédiate du bouclier fiscal

    Pendant l’examen du projet de loi de finances pour 2012, les députés ne se sont pas penchés sur le bouclier fiscal. En revanche, les sénateurs ont décidé de le supprimer dès maintenant.
    Si la suppression immédiate du bouclier fiscal est maintenue dans la loi de finances 2012 votée par le Parlement, les bénéficiaires de ce dispositif ne pourraient donc plus demander l’an prochain, l’auto liquidation de leur bouclier fiscal sur les revenus encaissés en 2010

    Impôt sur les successions très alourdi

    Coup de semonce sur les donations et les successions. Le Sénat part à l’offensive en adoptant la suppression des dispositions de la loi TEPA adoptée en août 2007 et réforme emblématique de l’ère Sarkozy. Ainsi l’abattement pour les successions en ligne directe tomberait de 159.325 euros à 50.000 euros. Maigre consolation émanant des sénateurs : à coté de l’abattement de 50.000 euros accordé par un parent à un enfant, un abattement global de 50.000 euros par succession serait mis en place. Résultat en présence de cinq héritiers, chacun aurait droit à un abattement de 10.000 euros. Alors que la succession moyenne tourne autour de 150.000 euros par héritier, cette mesure risque -si elle s’appliquait- d’être très impopulaire. Surtout elle arrive après le durcissement des règles fiscales intervenu cet été : allongement du rappel qui passe de six à dix ans et, suppression de la réduction de droits pour les donations.

    Que retenir ?

    Qu’il s’agisse de l’impôt sur le revenu, de l’ISF et des droits de succession, les jeux ne sont pas totalement faits pour les amendements adoptés par le Sénat. Il faudra en effet patienter jusqu’à l’examen de ce texte par la commission mixte paritaire prévu le mi-décembre 2011. La Commission mixte paritaire sera certainement appelée à trancher, et si elle n’y parvient pas, le dernier mot reviendra à l’Assemblée nationale. Reste que ces amendements adoptés par le Sénat, qui vient de changer de majorité politique, laissent présager la politique fiscale que nous réserverait un gouvernement de gauche.

    – TAUX ZÉRO
    – FRAIS DE NOTAIRE
    – CAPACITÉ D’ACHAT
    – CRÉDIT LOGEMENT
    08/02/2017 13h43
    Le Mandat de mobilité pour les Comptes Courants
    26/01/2017 09h50
    Capacité d’emprunt
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  • Fin du Scellier et du PTZ dans l’ancien

    Fin du Scellier et du PTZ dans l’ancien

    Suppression du PTZ + dans l’ancien et fin anticipée du dispositif Scellier constituent les deux dispositions immobilières du dernier plan de rgueur, présenté ce lundi. Explications.
    Après la réforme de la taxation des plus-values immobilières, deux mauvaises nouvelles touchent les acheteurs immobiliers. Le plan d’austérité que vient de présenter François Fillon, les concerne, qu’ils soient primo-accédants ou investisseurs dans le logement privé. Le point sur les deux mesures, qui devraient s’appliquer à compter de l’année prochaine.

    Suppression du PTZ+ dans l’ancien

    Ultra compétitif avec son taux à 0 %, le PTZ (prêt à taux zéro) est appelé à disparaître dans l’ancien. Par conséquent les primo accédants qui achètent généralement dans l’ancien, secteur plus abordable que le neuf, seront privés de ce coup de pouce non négligeable pour boucler leur plan de financement.

    En revanche, le PTZ devrait continuer à s’appliquer dans le secteur du neuf. Mais au niveau des grandes masses budgétaires, un tour de vis devrait être donné. En 2012, l’enveloppe consacrée au PTZ dans le neuf devrait se limiter à 800 millions d’euros contre 1,3 milliard d’euros initialement prévu en 2012.

    Prenons l’exemple d’un couple avec un enfant achète 200.000 euros un logement ancien. Comme le montant du PTZ + dépend également de sa consommation d’énergie, la simulation est établie sur la base d’un DPE (diagnostic de performance énergétique) établi à E. Actuellement, ce couple a droit à un PTZ + de 20.000 euros, remboursable sur douze ans. Même si ce couple emprunte à un taux de 4,20 %, son financement lui revient finalement à seulement 3,80 % sur vingt ans, compte tenu du recours à ce prêt sans intérêt. Comme l’illustre le tableau ci-après, ce coût total du crédit ressort à 83.360 euros. Dès l’an prochain, en l’absence du PTZ +, son coût de crédit se chiffrera à 95.950 euros, ce qui correspond à une hausse de près de 10.000 euros. D’où une réduction non négligeable du pouvoir d’achat immobilier des primo-accédants.

    Achat de 200.000 € : un coût du crédit majoré de près de 10.000 euros.

    Avec PTZ+
    Sans PTZ +
    Taux d’intérêt sur 20 ans
    4,20 %
    4,20 %
    Montant du PTZ +
    20.000 €
    0
    Montant du prêt principal
    180.000 €
    200.000 €
    Mensualité
    1.110 € de prêt principal et 138,9 € de PTZ sur 12 ans
    1.233 €
    Coût total
    86.360 €
    95.950 €

    Revirement du gouvernement également en matière d’aide à l’investissement locatif. Finalement le régime Scellier revu et corrigé devrait se terminer au 31 décembre 2012, alors qu’il avait été prorogé jusqu’au 31 décembre 2015, il y a juste quelques semaines. Grâce aux successifs dispositifs d’aide à l’investissement locatif, 850.000 logements ont été mis sur le marché au cours des dix dernières années.

    Accession à la propriété remise en cause, suppression anticipée du PTZ, autant d’initiatives qui risquent de porter un coup de massue au secteur du logement et contribuent à l’instabilité fiscale française. De quoi déboussoler les particuliers.

  • Niches fiscales : nouveau coup de rabot

    Niches fiscales : nouveau coup de rabot

    Le projet de loi de finances 2012 prévoit un nouveau coup de rabot de 10 % sur les niches fiscales. Quels sont les dispositifs concernés ?

    Le projet de loi de finances pour 2012 comprend sans surprise un nouveau coup de rabot sur les niches fiscales, après celui déjà appliqué en 2011. Ces treize réductions et crédits d’impôts devraient encore se voir amoindris pour l’imposition des revenus perçus en 2012.

    De combien les niches fiscales se voient-elles rabotées ?

    Après un premier « coup de rabot » de 10 % en 2011, les niches fiscales se voient une nouvelle fois touchées dans les mêmes proportions. Attention, un coup de rabot de 10 % sur une réduction de, par exemple, 25 %, ne signifie pas que la réduction tombe de 25 % à 15 %. Mais qu’elle diminue de 10 % de 25 % : dans notre exemple, elle diminuerait donc de 2,5 % et s’établirait à 22 % (arrondi inférieur).

    Toutes les niches sont-elles concernées ?

    Le projet du gouvernement vise treize dispositifs (voir tableau ci-dessous), soit les mêmes que le coup de rabot de 2011.

    Sur quelles dépenses ce nouveau coup de rabot s’applique-t-il ?

    Les nouveaux taux de réduction valent à compter de l’imposition des revenus de l’année 2012 pour des frais engagés à compter du 1er janvier 2012.

    Le plafond global des niches fiscales va-t-il aussi diminuer ?

    Actuellement l’avantage fiscal tiré des niches fiscales est plafonné à 18.000 euros, plus 6 % du revenu. Il pourrait se voir abaisser au cours de la discussion du budget au Parlement. Pour la Ministre du Budget « (…) les ménages aisés sont déjà beaucoup mis à contribution. Mais si les parlementaires sont d’un avis contraire, nous en débattrons ».

    Quels sont les dispositifs concernés par le coup de rabot ?
    REDUCTION D’IMPOT
    Réduction d’impôt accordée au titre des investissements forestiers
    Investissement dans une PME (ou via un FIP ou un FCPI)
    Souscription au capital de d’une SOFICA (en cas de prorogation)
    Travaux de conservation ou de restauration d’objets mobiliers classés (monuments historiques)
    Dépenses supportées en vue de la restauration complète d’un immeuble bâti (réduction d’impôt « Malraux »)
    Souscriptions en numéraire au capital des SOFIPECHE (en cas de prorogation)
    Investissements immobiliers dans le secteur de la location meublée non professionnelle (« LMNP »)
    Investissement immobilier locatif neuf (« réduction d’impôt Scellier »)
    Dépenses en vue du maintien et de la protection du patrimoine naturel
    Certains investissements réalisés outre-mer (y compris les créances reportées)
    Travaux dans l’immobilier de loisirs (tourisme)
    CREDIT D’IMPOT
    Equipements en faveur du développement durable et des économies d »énergie
    Contrats d’assurance pour loyers impayés des logements locatifs conventionnés

  • Immobilier locatif « Scellier »

    Immobilier locatif « Scellier »

    Immobilier locatif « Scellier » : la réduction d’impôt passe à 14 %

    Le taux de la réduction d’impôt passerait à 14 % en 2012, contre 22 % cette année. Seuls les logements « verts » profiteraient désormais de l’avantage fiscal. Le plafond sera fixé par zone géographique.

    Le dispositif Scellier est largement remanié. Tout change : les logements éligibles, le taux de la réduction d’impôt et le plafond. Revue de détails. C’est en tout cas ce que prévoit le projet de loi de finances pour 2012, qui va faire l’objet du vote des parlementaires, tout peut donc encore changer.

    Une réduction d’impôt pour les seuls logements « verts »

    Première nouveauté d’importance, l’avantage fiscal sera réservé « exclusivement aux logements neufs bénéficiant du label bâtiment basse consommation 2005 (BBC 2005) et aux logements rénovés, assortis d’un label attestant d’un niveau de performance énergétique exigeant », explique Bercy. En clair, les logements neufs non BBC, ne bénéficieront plus d’aucune réduction d’impôt. Pour les logements de ce type achetés cette année, rappelons que l’avantage est de 13 %.

    Rappel : le fonctionnement actuel du « Scellier »

    Un logement BBC de 500.000 euros acquis en 2011, profite d’une réduction d’impôt de 22 % dans la limite de 300.000 euros. Soit 66.000 euros (22 % de 300.000 euros), à répartir par parts égales pendant neuf ans, soit, au final, une réduction d’impôt sur le revenu annuelle de 7.333 euros (tous les ans pendant neuf ans).

    Le taux de la réduction revu à la baisse

    Le taux de la réduction d’impôt passe à 14 % seulement en 2012 pour les logements BBC ou « vertement » réhabilité (voir ci-dessus). Au moment de la mise en place de ce dispositif, dans le cadre du plan de relance de l’économie, l’avantage était de 25 % (2009 et 2010)… Il n’a cessé d’être raboté depuis.

    Le nouveau taux de la réduction d’impôt

    2011
    2012
    BBC
    22 %
    14 %
    Non BBC
    13 %
    Néant

    Le plafond remanié

    La réduction s’appliquait jusqu’alors sur le montant du prix de revient du logement dans la limite de 300.000 euros. Elle courait sur 9 ans, qui était aussi la durée pendant laquelle le nouveau propriétaire devait s’engager à louer le logement acquis. Ce plafond de 300.000 euros va être revu, la réduction ne devant en 2012 être acquise « que dans la limite de plafonds de prix de revient des logements fixés par zone géographique », explique Bercy, sans donner davantage de détail

  • Nouvelles mesures fiscales : encore un tour de vis

    Nouvelles mesures fiscales : encore un tour de vis

    Le gouvernement Fillon a annoncé, le 24 août, les mesures retenues pour la réduction du déficit… Elles sont essentiellement fiscales et on y parle peu d’économies mais bien d’impôts et de taxes ! Dans cet article, nous ferons un tour d’horizon de ces mesures mais nous nous attarderons tout particulièrement sur la mesure « choc », à savoir la réforme du régime des plus-values immobilières !

    Tour d’horizon des principales mesures :

    • Une taxation supplémentaire de 3 % sur les revenus fiscaux de référence supérieurs à 500 000€
    Le montant de ce prélèvement serait égal a 3 % de la fraction du revenu fiscal de référence qui excède !e seuil de 500 000 euros par part. Elle concernerait non seulement les revenus soumis au barème (salaires, revenus de capitaux mobiliers, revenus fonciers…) mais également ceux soumis à taux proportionnel (intérêts, dividendes, plus-values).
    Celte mesure sera présentée en projet de loi de finances 2012 et s’appliquerait aux revenus perçus en 2011.
    Ce prélèvement a une nature exceptionnelle et serait supprimé dés que le déficit public s’établira en dessous de
    3 % du PIB.

    • Les contributions sociales devraient augmenter encore une fois, pour passer de 12,3 % à 13,5 %
    Les contributions sociales, qui ont vu le jour en 1991, prévoyaient à l’époque une taxation de 1,1 %. Au fil des mesures successives, elles atteignent 12,3 % actuellement et devraient s’élever à 13.5 % très prochainement.
    Cet impôt est lourd de conséquences car il louche à la fois les revenus du patrimoine et les revenus de placement : revenus fonciers, revenus de capitaux mobiliers, rentes viagères acquis à litres onéreux, plus-values professionnelles, plus-values mobilières, plus-values immobilières.

    Pour mémoire, nous retraçons ci-dessous l’historique de l’évolution des taux :

    Historique
    CSG
    CRDS
    PS
    CAPS
    Taxe RSA
    Global
    1 » janvier 2011
    8.2 %
    0,5 %
    2,2 %
    0,3 %
    1,1 %
    12,3%
    1 » janvier 2009
    6.2 %
    0,5 %
    2%
    0,3 %
    1.1 %
    12,1 %
    11′ janvier 2005
    8.2 %
    0,5 %
    2%
    0,3 %

    11%
    1″ janvier 2004
    7,5 %
    0,5 %
    2%
    0,3 %

    10,3 %
    1″ janvier 2003
    7,5 %
    0,5 %
    2%
    0.15%

    10,15 %
    1″janvier
    1998
    7,5%
    0,5 %
    2%


    10%
    1« janvier 1997
    3,1 % (3)
    0,5 %



    3,6%
    1e janvier 1996
    2,4 %
    0,5 % (2)



    2,9%
    1″janvier
    1993
    2,4 %




    2,4 %
    11″ janvier 1991
    1,1 % (1)




    1,1 %

    Application à tous les revenus du patrimoine (épargne, placement, capital) :
    (1)A l’exception des produits des placements exonérés d’impôt  »
    (2)Y compris les produits des placements exonérés d’impôt.
    (3)Sans exception

    • Un coup de rabot généralisé sur l’ensemble des niches fiscales
    La loi de finances pour 2011 avait réalisé une diminution d’au moins 10 %des taux de réduction et crédit d’impôt de nombreux dispositifs.
    Un deuxième « coup de rabot de 10 % » devrait être opéré par la loi de finances 2012 et devrait concerner les investissements réalisés à compter du 1″ janvier 2012 (Scellier, Censi bouvard, loi Girardin…)

    Après ce bref tour d’horizon, attardons-nous maintenant sur la mesure qui serait sans doute la plus difficile à supporter pour les particuliers : la réforme du régime des plus-values immobilières. Autrement dit, exit l’exonération des plus-values au-delà des 15 ans de détention.

    De quoi s’agit-il ?

    Actuellement, en cas de cession de biens immobiliers par des particuliers, l’impôt sur la plus-value est calculé après application d’un abattement de 10 % / an au-delà de la 5e année de détention. Ainsi, au-delà de 15 ans de détention, la vente du bien immobilier ne génère aucune taxation, tant au regard de l’impôt forfaitaire de 19% que des contributions sociales de 12,3% (voire 13,5% prochainement) soit 32,5 % au total.
    Par cette mesure annoncée le 24 août, le gouvernement Fillon prévoit de supprimer ce système d’abattement pour le remplacer par la prise en compte de l’inflation entre la date d’acquisition et la date de cession du bien.

    En conséquence, si le bien s’est valorisé plus vile que l’inflation. impôt sur la plus-value il faudra payer.

    Un exemple:

    Un bien acheté 100 k€ en 1996 est vendu 250 k€ en 2012.
    Dans le régime actuel, le bien ayant plus de 15 ans, il n’y aurait aucun impôt à payer.
    Dans le régime proposé, il s’agit de recalculer le prix de revient par l’application du coefficient d’érosion monétaire (1,219 pour les acquisitions réalisées en 1996):

    Prix de revient réajusté de l’inflation = 100 000 € x 1,219 =112 900 €
    Prix de cession = 250 000 €
    Plus-value réajustée = 250 000 €-112 900 € = 137100€
    Impôt sur la plus-value (32,5 %) = 44 557 €
    Le changement de régime générerait donc un surcoût de 44 557 €.

    Bien heureusement, la résidence principale resterait exonérée de l’impôt sur la plus-value quel que soit te défaille détention.

    Que faire ?

    Pour l’heure, il ne s’agit que d’annonces et non de dispositions définitives ayant une valeur juridique.

    En outre, il semble difficile d’anticiper… Pour éviter un effet d’aubaine et une accélération des ventes pour le dernier trimestre 2011, la disposition serait applicable pour toutes les cessions consécutives à des promesses ou compromis de ventes signés après le 24 août 2011.

    La seule façon d’éviter l’impôt serait de purger la plus-value par le biais de donations préalables à la cession, mais encore une fois, il ne faudrait pas la mettre en œuvre dans un esprit uniquement fiscal au risque de trouver l’abus de droit.

  • Que faire face aux nouvelles règles fiscales concernant les plus-values immobilières

    Que faire face aux nouvelles règles fiscales concernant les plus-values immobilières

    Les plus-values réalisées à l’occasion d’une vente immobilière sont désormais plus lourdement taxées.

    La Durée de détention et les abattements

    Jusqu’à maintenant, la taxation faisait l’objet d’un abattement de 10 % par année de détention au-delà de la cinquième année, ce qui permettait au propriétaire d’être exonéré de plus-value après quinze ans de détention. Désormais, l’abattement s’établira sur la base de 2 % de la sixième à la seizième année, de 4 % de la 17 e à la 24 e et de 8 % à partir de la 25 e année. Ce qui autorise l’exonération au bout de trente ans. L’abattement de 1.000 euros, qui s’appliquait d’office dans l’ancien dispositif, disparaît aussi, à compter de la date d’application de la loi, vraisemblablement avant la fin du mois de septembre (suivant date de publication).

    Les biens concernés

    La réforme ne remet pas en cause l’exonération liée à la résidence principale. En revanche, elle concerne tous les autres biens immobiliers faisant l’objet d’une transaction à titre onéreux, qu’il s’agisse d’une résidence secondaire, d’un bien locatif, d’un terrain ou encore d’immobilier détenu en parts (via SCI ou SCPI). Les biens transmis à titre gratuit (donation, succession) n’entrent pas dans le nouveau dispositif.

    La date d’application

    La réforme concerne toute les cessions passées à compter du 1 er février 2012. Il s’agit de l’acte notarié et non de la promesse de vente. Mais, pour les apports en SCI, la date d’application de la réforme s’établit, rétroactivement, au 25 août 2011 pour prévenir route tentative d’optimisation fiscale, l’entrée en vigueur de cette mesure.

    Le taux d’imposition

    Il passe à 32,5 % (au lieu de 31,3 % auparavant) et s’applique, quant à lui, à compter du 1 er octobre 2011.

    La base d’imposition

    Elle ne change pas. Au prix d’acquisition il y a lieu d’ajouter certains frais (commission d’agence, droit de donation…). A défaut de les justifier, vous pouvez majorer le prix d’achat de 7,5 %. Même principe, pour les travaux, si ce n’est que le taux autorisé passe à 15 %. Côté prix de vente, vous pouvez aussi déduire les frais liés à la cession. La différence constitue la plus-value brute, avant abattement pour durée de détention.

    Vous détenez votre bien depuis moins de cinq ans

    Si vous le détenez depuis moins de cinq ans, la taxation porte, dans les deux cas, sur l’intégralité de votre plus-value. A cette différence près que les prélèvements sociaux vont augmenter à compter du 1 er octobre, faisant passer le taux global d’imposition de 31,3 % actuellement à 32,5 % à partir de cette date. Mais ce n’est pas tout. L’abattement systématique de 1.000 euros applicable quelle que soit l’année de vente dans l’ancien dispositif est supprimé à compter de l’entrée en vigueur de la loi, c’est-à-dire dans les tout prochains jours. Cela prive les propriétaires de moins de cinq ans du seul avantage fiscal qui leur était jusqu’alors accordé. Et il va être difficile de faire le nécessaire avant l’entrée en vigueur de la loi et tout au moins le 1 er octobre.

    Vous détenez votre bien depuis moins de quinze ans

    La première piste à explorer pour adoucir la note, si vous aviez l’intention de vendre, est de faire le nécessaire avant le 1 er février 2012. Pour bénéficier de l’ancien dispositif – mais de toute façon sans l’abattement de 1.000 euros et avec le taux majoré de prélèvements sociaux -, l’acte authentique de vente doit être signé avant cette date. A Paris, on peut espérer vendre rapidement, mais pour les résidences secondaires en province, le délai est souvent de plusieurs mois. Du coup, il faut mettre votre bien en vente au plus vite pour espérer conclure l’affaire à temps.
    Attention, cependant s’il s’agit d’immobilier locatif. Les opérations réalisées dans le neuf comportent généralement une obligation de mise en location minimale du bien (neuf ans dans le dispositif Scellier libre par exemple). Si vous vendez avant et rompez donc cet engagement, vous perdez l’intégralité des avantages fiscaux imputés, à savoir ceux de l’année en cours, mais aussi ceux des années précédentes. Des vérifications s’imposent donc, avant toute mise en vente hâtive.
    Autre piste, mais beaucoup plus délicate à mettre en oeuvre : transformer votre résidence secondaire en résidence principale. Mais le fisc veille. Il faut vraiment justifier de l’occupation du logement en tant que tel et disposer de justificatifs (avis d’imposition sur le revenu à l’adresse, attestation de Sécurité sociale, factures de chauffage…) l’administration fiscale peut aller jusqu’à vérifier les consommations électriques ou de chauffage pour vérifier que le logement est bien utilisé à titre principal.

    Vous détenez votre bien depuis plus de quinze ans et moins de trente ans

    Dans cette hypothèse, tout dépend du montant de votre plus-value. Si elle est importante et que vous aviez l’intention de vendre, autant le faire au plus vite. Vous empocherez ainsi l’intégralité de votre plus-value, alors qu’il faudra attendre l’expiration du délai de trente ans pour qu’il en soit de même dans le nouveau dispositif. Mieux vaudra parfois faire un sacrifice sur le prix pour éviter de payer un impôt sur la plus-value trop lourd. A vous de faire vos calculs. Si la plus-value est réduite à la portion congrue parce que le bien s’est faiblement valorisé, on peut vendre sans trop de regret, la taxation sera minime.
    Attention, inutile de jouer au plus fin en apportant votre bien immobilier à une SCI (société civile immobilière), la plus-value est alors taxée au moment de l’apport. Vous pensez peut-être pouvoir profiter de l’ancien régime fiscal en réalisant cette opération avant le 1 er février 2012 ? Eh bien, non. Le gouvernement a, en effet, pris les devants avec des mesures anti-abus. Les apports en SCI réalisés à compter du 25 août 2011 sont d’ores et déjà soumis au nouveau régime d’imposition. L’opération n’a donc plus aucun intérêt sur le plan fiscal. Méfiez-vous également des montages qui consisteraient à vendre votre bien à une SCI avant le 1er février 2012 (pour profiter de l’exonération de la plus-value au bout de quinze ans), plutôt que de réaliser un apport, désormais taxable. L’opération doit avoir un intérêt autre que strictement fiscal, sinon, c’est la requalification assurée. Dans ce contexte, les professionnels de l’immobilier craignent que les vieilles pratiques des dessous-de-table ne refassent surface.

    Vous détenez votre bien depuis plus de trente ans

    Dans ce cas, c’est simple : quel que soit le régime – actuel ou futur -pas de souci : vous êtes entièrement exonéré de plus-value et pouvez vendre ou conserver votre bien à votre guise. Mais cela peut aussi être l’occasion de penser à la transmission de votre patrimoine. Par exemple en envisageant une donation à vos enfants

  • ISF à régler en 2011 : barème et détails pratiques

    ISF à régler en 2011 : barème et détails pratiques

    Les premières déclarations ISF arrivent dans les boîtes à lettres. Les modalités varient en fonction du niveau de patrimoine. Explications.
    La dernière ligne droite commence pour l’ISF 2011. Les redevables vont recevoir dans les jours qui viennent la déclaration qu’il faudra déposer – accompagnée du paiement de l’impôt -pour le vendredi 30 septembre. Attention, les modalités et les justificatifs à fournir diffèrent selon le montant de votre patrimoine net taxable. Revue de détail.
    Pour un patrimoine net taxable inférieur à 1,3 millions d’euros
    Ces redevables ne sont plus soumis à l’ISF. Logiquement, ils n’auront aucune déclaration à déposer.
    Pour un patrimoine net taxable compris entre 1,3 et 3 millions d’euros
    « Ces redevables recevront une déclaration très simplifiée dite « abrégée » (formulaire n° 2725 AK). » Important : cette déclaration est à retourner « sans annexe ni justificatif » au centre des finances publiques dont dépend le redevable accompagnée du paiement de l’impôt. A la différence des patrimoines supérieurs à 3 millions d’euros (voir ci-dessous).
    Pour un patrimoine net taxable supérieur à 3 millions d’euros
    Les contribuables concernés recevront « une déclaration complète (simplifiée n° 2725 SK ou normale n° 2725 K en fonction des biens détenus avec les annexes qu’ils devront envoyer accompagnée du paiement et des justificatifs », indique la Direction générale des finances publiques (DGFiP).
    Dès cette année, le seuil d’imposition de l’ISF est relevé de 800.000 à 1.300.000 euros. Le mode de calcul selon les tranches reste inchangé.
    Avant le 30 septembre 2011, les contribuables devront remplir leur déclaration d’impôt sur la fortune et régler cet impôt sur le capital. L’ISF porte à la fois sur les biens mobiliers et immobiliers. Cette année, il est dû par toute personne physique, domiciliée fiscalement en France, dont le patrimoine mobilier et immobilier, situé en France et hors de France, dépasse 1.300.000 euros au 1er janvier 2011. La réforme de la fiscalité contenue dans la loi de finances rectificative pour 2011 a porté le seuil d’imposition à l’ISF de 800.000 euros à 1.300.000 euros. Mais dès qu’il franchit le seuil de 1.300.000 euros de patrimoine, le contribuable se retrouve imposé en fonction des tranches en vigueur avant la loi de finances rectificative pour 2011. D’où le barème revu et corrigé de l’ISF à régler en 2011.

    Le barème de l’ISF à régler avant le 30 septembre 2011
    Fraction du patrimoine taxable en euros
    Taux de l’ISF (en %)
    n’excédant pas 1.300.000
    0
    entre 800.000 et 1.310.000
    0,55
    de 1.310.000 à 2.570.000
    0,75
    de 2.570.000 à 4.040.000
    1
    de 4.040.000 à 7.710.000
    1,3
    de 7.710.000 à 16.790.000
    1,65
    supérieur à 16.790.000
    1,80
    Par exemple, pour un patrimoine net taxable de 2 millions d’euros, le contribuable devra régler avant le 30 septembre 2011, un montant de 7.980 euros au fisc. Cette somme se ventile en (510.000 x 0,55%) + (690.000 x 0,75%), soit 2.805 + 5.175 euros.

  • Les plus-values immobilières exonérées au-delà de 30 ans

    Les plus-values immobilières exonérées au-delà de 30 ans

    Les députés examinent aujourd’hui le collectif budgétaire. Les plus-values immobilières resteront exonérées au-delà de trente ans de détention. Le régime du bénéfice mondial consolidé va être supprimé. Les hôtels de luxe seront taxés à hauteur de 2 % par nuit.
    Après s’être focalisé sur la TVA des parcs à thème, le débat se concentre désormais sur la fiscalité des plus-values immobilières. L’Assemblée nationale examine à partir d’aujourd’hui le projet de loi de Finances rectificative qui comprend une partie des mesures du plan de rigueur : taxation des mutuelles, relèvement de la contribution sur les revenus du capital, etc. La ligne de l’exécutif est la suivante : rien n’est figé, mais tout recul doit être compensé à l’euro près.
    Les députés de la majorité ont obtenu hier l’accord de Bercy sur un point clef : les plus-values immobilières resteront totalement exonérées d’impôt (IR, CSG) au bout de 30 ans de durée de détention du bien. Actuellement, l’exonération est de 10 % par an au-delà de cinq ans de détention, ce qui conduit à une exonération complète au bout de quinze ans. Le gouvernement voulait supprimer toute exonération, ce qui aurait rapporté 2,2 milliards d’euros dès 2012.
    « Trop brutal », a jugé la commission des Finances, mettant en garde contre un coup d’arrêt des cessions, une différence de traitement trop importante entre la résidence principale (non concernée par la taxation des plus-values) et les autres biens, et un risque élevé de fraude. Le rapporteur du budget, a proposé dans un amendement déposé hier de conserver une exonération complète au-delà de 25 ans, avec un rythme de 5 % par an au-delà de 5 ans. Mais il en coûterait plus de 1 milliard. Trop cher.
    Le gouvernement a accepté en revanche que l’exonération reste complète au-delà de 30 ans. Mais avec un rythme qui ne serait pas du tout linéaire, afin de limiter la perte de rendement : l’exonération serait de 2 % par an entre 5 ans et 15 ans de détention, puis 3 % par an jusqu’à 25 ans, et 10 % par an entre 25 et 30 ans. L’exonération ne serait ainsi que de 50 % au bout de 25 ans, sachant que la grande majorité des transactions s’effectuent plus tôt. Le coût de l’aménagement serait ainsi limité à… 150 millions. Bercy est aussi d’accord pour repousser la mise en oeuvre de cette réforme, qui devait concerner les transactions finalisées après le 24 août : seraient concernées les promesses de vente signées après le 1 er décembre.
    Côté recettes de substitution, le gouvernement s’oppose à la volonté du rapporteur du budget de relever à 33 % la taxation des cessions de brevet (taux réduit de 15 %), au nom de la défense de la compétitivité. Une mesure est en revanche acquise : les actes de cessions de parts de sociétés civiles immobilières réalisées à l’étranger devront désormais être constatées par un acte notarié. Cela évitera que des parts de SCI, dont les biens sont principalement constitués d’immeubles situés en France, soient cédées sans acquitter de taxes (gain supérieur à 100 millions).
    Autre mesure de compensation avancée : la suppression du régime du bénéfice mondial consolidé, qui permet de déduire des bénéfices de la maison mère les déficits enregistrés à l’étranger. Le coût pour l’Etat était l’an dernier de 460 millions, mais Total et Vivendi, les principaux bénéficiaires, avaient annoncé qu’ils renonceraient au BMC en 2012. Le gain lié à la suppression du BMC serait en fait de 20 millions.
    Ces deux mesures n’auront de rendement qu’en 2012. Or, le report de la réforme des plus-values va engendrer une perte de la recette escomptée cette année (200 millions) qu’il faut aussi compenser. Voilà pourquoi le gouvernement va avancer à 2011 la mise en oeuvre d’une autre mesure du plan d’austérité, à savoir le relèvement de 5 % à 10 % de la quote-part pour frais et charges sur les plus-values de long terme (exonérées) sur titres des entreprises, qui rapportera ainsi près de 200 millions dès cette année.