Catégorie : Juridique

  • Loi Bourquin : Changer d’assurance emprunteur ?

    Loi Bourquin : Changer d’assurance emprunteur ?

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    Depuis l’entrée en vigueur de la loi Bourquin, aussi appelée loi Sapin 2 et applicable depuis le 1er janvier 2018, les emprunteurs ont la possibilité de résilier leur contrat d’assurance de prêt immobilier, chaque année.
     

    La loi Bourquin permet aux emprunteurs de changer d’assurance de prêt chaque année

     
    La loi Bourquin, dont l’objectif est de donner aux emprunteurs l’opportunité réelle de choisir leur assureur de prêt y compris après la souscription de ce dernier, offre aux consommateurs la possibilité de changer de contrat plus facilement si celui de leur banque ne leur convient plus. Depuis l’entrée en vigueur de cette loi, les emprunteurs peuvent ainsi réaliser des économies sur leur assurance emprunteur en optant pour une délégation d’assurance, c’est-à-dire une autre assurance que celle proposée par leur banque.
     
    Avant la loi Bourquin, les emprunteurs avaient la possibilité de changer d’assurance emprunteur seulement durant les douze premiers mois qui suivaient la signature de leur crédit. Désormais, les consommateurs dont la souscription à un prêt date de plus d’un an ont la possibilité, à chaque date anniversaire de leur assurance emprunteur, de résilier leur contrat d’assurance emprunteur pour en souscrire un nouveau. Un préavis de deux mois devra toutefois être respecté. Les emprunteurs peuvent de cette manière changer d’assurance de prêt tout au long du remboursement du crédit. Ce nouveau contrat d’assurance emprunteur doit évidemment posséder des garanties équivalentes au contrat initial.
     

    Pourquoi est-ce intéressant de changer d’assurance de prêt ?

     
    La loi Bourquin entraîne une mise en concurrence des banques et des assurances externes, permettant aux emprunteurs de faire des économies sur leur assurance emprunteur en jouant sur cette concurrence. Jusqu’ici, près de 85 % des emprunteurs ont souscrit à l’assurance de prêt proposée par leur établissement bancaire, au lieu de faire appel à des assureurs d’emprunt externes, qui pour la plupart proposent des tarifs moins chers.
     
    En moyenne, changer d’assurance de prêt permet à un emprunteur d’économiser 6 000 euros, une somme pouvant même atteindre les 30 000 euros selon les profils. Ainsi, si vous avez moins de 40 ans, que vous êtes en bonne santé et ne fumez pas, vous avez tout intérêt à changer d’assurance de prêt, car vous réaliserez d’importantes économies. L’idéal étant de souscrire à un nouveau contrat d’assurance de prêt avant 45 ans, car la majorité des compagnies d’assurance estiment que les problèmes de santé surviennent après cet âge et il sera donc plus difficile de faire jouer la concurrence.
     
    Changer d’assureur de prêt permet également aux emprunteurs de contracter un nouveau contrat, plus adapté à leur situation personnelle actuelle. En effet, si lors de la signature du contrat d’assurance d’emprunt initial, l’emprunteur présentait un problème de santé, exerçait une profession jugée dangereuse ou bien était atteint d’une pathologie à risque, alors il est fort probable que certaines garanties supplémentaires aient été ajoutées au contrat. Des garanties qui n’ont peut-être plus lieu d’être aujourd’hui, et qui supprimées peuvent faire réaliser d’importantes économies à l’emprunteur en faisant baisser considérablement le prix de leur assurance de prêt.
     
    Peu importe le profil de l’emprunteur, ce dernier a tout intérêt à faire jouer la concurrence en changeant d’assurance de prêt. La délégation d’assurance permettant en effet d’obtenir des tarifs plus avantageux auprès d’une banque ou bien en passant par un assureur de prêts externe. Dans tous les cas, même si les gains ne sont pas d’ordre financier, changer d’assurance d’emprunt en cours de remboursement de crédit peut aussi permettre d’obtenir de meilleures garanties.
     
    Depuis l’entrée en vigueur de la loi Bourquin et la possibilité de délégation d’assurance, les banques sont prêtes à réaliser d’importants efforts financiers pour continuer à assurer les emprunts de leurs clients. En effet, le montant des cotisations pour les contrats d’assurance emprunteur représentant près de 8 milliards d’euros, l’enjeu est de taille. Certains établissements bancaires n’hésitent donc pas à baisser leurs tarifs de près de 50 % afin de s’aligner sur les prix proposés par les compagnies d’assurances externes.
     

    L’importance de l’équivalence de garanties

     
    Pour qu’une banque valide la demande de changement d’assurance de l’emprunteur, ce dernier doit proposer un nouveau contrat incluant une équivalence de garanties avec le contrat initial. La loi étant particulièrement claire à ce sujet : « le prêteur ne peut pas refuser en garantie un autre contrat d’assurance dès lors que ce contrat présente un niveau de garantie équivalent au contrat d’assurance de groupe qu’il propose. Toute décision de refus doit être motivée ».
     
    En d’autres termes, une banque à l’obligation d’accepter une demande de changement d’assurance emprunteur, dès lors que l’offre souscrite propose des garanties d’un niveau équivalent à celles définies dans le contrat initial de prêt, notamment en ce qui concerne cinq garanties légalement obligatoires :
     

    La garantie décès ;
    La garantie perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) ;
    La garantie incapacité temporaire totale (ITT) ;
    La garantie invalidité permanente totale (IPT) ;
    La garantie invalidité permanente partielle (IPP).

     

    Comment résilier son assurance emprunteur depuis la loi Bourquin ?

     
    Lorsqu’un emprunteur souhaite changer en cours de prêt son contrat d’assurance, on parle alors de substitution d’assurance. Une substitution d’assurance, qui ne peut se faire qu’une fois par an et à la date anniversaire de souscription du dernier contrat, doit respecter des étapes bien précises :
     

    L’emprunteur doit trouver au préalable un nouveau contrat d’assurance respectant des garanties équivalentes à celles établies par le contrat initial ;
    Il doit transmettre à sa banque ces documents ;
    L’emprunteur doit ensuite envoyer à sa banque une demande de substitution d’assurance accompagnée de la délégation du bénéfice, du certificat d’adhésion ainsi que les conditions générales de son nouveau contrat ;
    L’accord écrit de la banque doit être obtenu par l’emprunteur, sachant que les établissements bancaires sont tenus de donner leur accord sous 10 jours ouvrés et d’émettre un avenant au contrat de crédit initial ;
    L’emprunteur doit également envoyer une lettre de résiliation à son assureur de prêt actuel, au moins deux mois avant l’échéance annuelle de son contrat d’assurance de prêt. Ce dernier a 10 jours ouvrés pour résilier le contrat en cours, à compter de la date de réception du courrier.Image[/cs_content_seo]

  • L’achat d’un logement neuf : qu’est ce que la loi Pinel ?

    L’achat d’un logement neuf : qu’est ce que la loi Pinel ?

    [cs_content][cs_element_section _id= »1″ ][cs_element_row _id= »2″ ][cs_element_column _id= »3″ ][cs_element_text _id= »4″ ][cs_element_headline _id= »5″ ][cs_element_text _id= »6″ ][cs_element_headline _id= »7″ ][cs_element_text _id= »8″ ][cs_element_headline _id= »9″ ][cs_element_text _id= »10″ ][cs_element_headline _id= »11″ ][cs_element_text _id= »12″ ][cs_element_headline _id= »13″ ][cs_element_text _id= »14″ ][cs_element_headline _id= »15″ ][cs_element_text _id= »16″ ][/cs_element_column][cs_element_column _id= »17″ ][cs_element_image _id= »18″ ][/cs_element_column][/cs_element_row][/cs_element_section][/cs_content][cs_content_seo]Depuis plus d’une trentaine d’années, la France fait face à une importante crise du logement, l’Etat ne pouvant assurer seul la construction de nouveaux logements pour toute la population. Les investisseurs et les acteurs privés sont alors nécessaires afin de débloquer des fonds et faciliter le lancement de nouveaux chantiers de construction, c’est là qu’intervient la loi Pinel, incitant à investir dans le neuf en offrant une réduction fiscale avantageuse.
     

    Qu’est-ce que la loi Pinel et comment fonctionne-t-elle ?

     
    La loi Pinel est donc un dispositif d’investissement dont le but est de permettre la réduction de ses impôts en déduisant une partie du prix d’acquisition d’un logement. La contrepartie étant l’engagement du propriétaire quant à la destination de ce nouveau logement, qui doit être uniquement être dédié au locatif. La loi Pinel reprend ainsi les principes de l’ancien dispositif Duflot, avec des conditions assouplies quant aux choix de la durée de location fixée par le propriétaire, qui peut être de 6, 9 ou bien 12 ans, le taux de réduction d’impôt étant proportionnel à la durée de la location.
     
    La loi finances de 2018 est venue prolonger le dispositif Pinel, qui devait prendre fin au 31 décembre 2017, pour une durée de quatre ans supplémentaires dans les zones A, Abis et B1, c’est-à-dire là où la demande de logements est supérieure à l’offre. Le dispositif Pinel a par contre pris fin dans les zones où la demande en logements est moindre, à savoir les zones B2 et C.
     

    Les nombreux avantages de la loi Pinel

     
    La loi Pinel permet ainsi aux propriétaires d’un logement neuf acquis avec ce dispositif de réduire considérablement leurs impôts, jusqu’à 63 000 euros de réduction. Mais acquérir un logement neuf en loi Pinel permet également la constitution d’un patrimoine pérenne et l’obtention d’un revenu complémentaire régulier, permettant entre autres de bien préparer sa retraite.
     
    En pratique, la loi Pinel, particulièrement avantageuse pour l’acquéreur, lui permet de choisir sa durée d’engagement de location, à savoir :
     

    6 ans, pour une réduction d’impôts de 12 %, c’est-à-dire jusqu’à 6 000 € par an sur 6 ans ;
    9 ans, pour une réduction d’impôts de 18 %, c’est-à-dire jusqu’à 6 000 € par an sur 9 ans ;
    12 ans, pour une réduction d’impôts de 21 %, c’est-à-dire jusqu’à 5 250 € par an sur 12 ans.

    Ce dispositif lui permet également de louer le bien à ses descendants ou ascendants, à condition toutefois que ces derniers ne fassent pas partie du foyer fiscal du propriétaire. Les plafonds de loyer et de ressources du locataire doivent également être respectés.
     
    Enfin, la loi Pinel permet à l’acquéreur de réaliser jusqu’à deux investissements immobiliers par an, le montant total ne devant pas excéder 300 000 euros.
     

    La loi Pinel profite également des avantages de l’immobilier neuf

     
    À noter que le dispositif permet également aux investisseurs de profiter des atouts de l’immobilier neuf, à savoir :
     

    La réduction des frais de notaire, lesquels sont fixés entre 2 et 4 % du prix d’achat d’un logement neuf, contre environ 7 % dans un logement ancien.
    Des biens immobiliers soumis à une garantie décennale.
    Des constructions qui respectent les dernières normes en vigueur concernant la sécurité, la performance énergétique et le confort.

     

    Les conditions de défiscalisation avec le dispositif Pinel

     
    L’acquéreur d’un logement en loi Pinel doit toutefois respecter certaines conditions pour pouvoir en bénéficier :
     

    Ne pas dépasser un plafond de 300 000 € d’investissement par an, ainsi qu’un prix d’acquisition ne dépassant pas 5 500 € par m2 de surface habitable.
    Acheter au maximum deux logements par an destinés à être mis en location via ce dispositif.

    À noter que la réduction d’impôt Pinel est une niche fiscale, soumise à un plafond global dont le montant ne doit pas excéder 10 000 € par an.
     

    Quel logement acheter en loi Pinel ?

     
    Les logements pouvant bénéficier du dispositif Pinel doivent avoir été achetés neufs ou bien en l’état futur d’achèvement (VEFA) et uniquement entre le 1er septembre 2014 et le 31 décembre 2021. Ils doivent être proposés à la location pour une durée de 6, 9 ou 12 ans, à un prix légèrement inférieur au marché. Ils doivent également respecter la nouvelle réglementation thermique 2012 (RT2012) ou bien faire l’objet du label Bâtiment Basse Consommation (BBC).
     
    Enfin, les logements éligibles à la loi Pinel doivent être situés dans une zone à forte demande locative, c’est-à-dire dans les zones A bis, A et B1.
     

    À qui louer un logement en loi Pinel ?

     
    La location d’un logement via le dispositif Pinel est soumise à certaines conditions. Ce logement doit tout d’abord être loué non meublé et comme habitation principale par le locataire, dans les 12 mois suivant son acquisition, ou bien consécutifs à la date d’achèvement des travaux.
     
    Quant aux loyers demandés par le propriétaire, ils sont soumis à des plafonds fixés par décret, à savoir (pour les baux signés en 2018) :
     

    Zone A bis : 16,96 euros de loyer au m2 utile ;
    Zone A : 12,59 euros de loyer au m2 utile ;
    Zone B1 : 10,15 euros de loyer au m2 utile.

    En conclusion, investir dans un logement neuf en loi Pinel demeure en 2019 une niche fiscale avantageuse permettant d’obtenir une réduction d’impôts allant jusqu’à 63 000 euros, tout en constituant un patrimoine immobilier pérenne.la loi Pinel[/cs_content_seo]

  • Que propose la Loi de Finances 2018 pour l’immobilier ?

    Que propose la Loi de Finances 2018 pour l’immobilier ?

    [cs_content][cs_element_section _id= »1″][cs_element_row _id= »2″][cs_element_column _id= »3″][cs_element_text _id= »4″][cs_element_text _id= »5″][cs_element_text _id= »6″][cs_element_text _id= »7″][cs_element_headline _id= »8″][cs_element_text _id= »9″][cs_element_text _id= »10″][/cs_element_column][cs_element_column _id= »11″][cs_element_image _id= »12″][/cs_element_column][/cs_element_row][/cs_element_section][/cs_content]

  • LE GOUVERNEMENT SIMPLIFIE LES TRANSACTIONS IMMOBILIERES

    LE GOUVERNEMENT SIMPLIFIE LES TRANSACTIONS IMMOBILIERES

    C’est un nouveau coup de canif donné à la loi ALUR (pour l’Accès au Logement et Urbanisme Rénové). Une ordonnance du gouvernement visant à simplifier les transactions immobilières concernant des biens en copropriété a été présentée mercredi 26 août en conseil des ministres.
    Objectif : amender une disposition de la loi ALUR prévoyant que les acheteurs de biens immobiliers en copropriété doivent se voir remettre une série de documents dès la promesse de vente. Une mesure louable car elle renforce leur protection, mais qui rallonge la durée des transactions et avait provoqué un tollé chez les professionnels de l’immobilier.
    L’ordonnance prévoir que « les éléments d’information et documents requis ne devront plus désormais être obligatoirement annexés à la promesse de vente, mais pourront être remis à l’acquéreur en amont de la signature de la promesse, et transmis sur tout support et tout moyen, y compris sous forme dématérialisée ».

    « Relancer ce secteur »
    Surtout, elle permettra « de cibler les informations financières de la copropriété sur les seuls éléments utiles pour l’acquéreur et de simplifier l’établissement des éléments nécessaires à cette information ». Un arrêté précisera le contenu de ces informations.
    Dernier point, le texte précise que l’information à transmettre sera adaptée en fonction de la situation de l’acquéreur ou du lot : « par exemple, elle supprime l’obligation de transmettre des informations sur la copropriété dans le cas où l’acquéreur est déjà copropriétaire d’un autre lot. De plus, les documents exigibles en cas de vente de lots secondaires tels que les caves, parking, etc., sont désormais allégés pour cibler les plus pertinents ».
    Cette ordonnance « s’inscrit dans une démarche de simplification du droit applicable au marché immobilier, afin de le rendre plus fluide, plus efficace et plus simple pour les Français, et de redonner de la confiance aux acteurs, indispensable pour relancer ce secteur », souligne le ministère du logement dans un communiqué.

  • FRAIS DE NOTAIRE : A quoi correspondent-ils réellement ?

    FRAIS DE NOTAIRE : A quoi correspondent-ils réellement ?

    Les frais de notaire correspondent en partie à sa rémunération, mais pas seulement. En réalité, ces frais sont constitués d’impôts et de taxes à 80%.
    Ces taxes sont appelées droits de mutation et ne sont pas les mêmes si vous achetez dans le neuf ou dans l’ancien. Elles sont plus importantes dans l’ancien (environ 7%) que dans le neuf (environ 2/3%). Ces frais s’ajoutent au prix d’achat. Ils sont principalement composés d’impôts que le notaire se charge de collecter pour le compte de l’Etat.
    Dans le détail, les frais d’acquisitions recouvrent :
    – Les impôts et les taxes liés à l’acquisition du bien que se partagent l’Etat et/ou les collectivités locales. Ces droits d’enregistrement sont calculés selon la valeur du bien et varient en fonction de la localisation.
    – Les frais et débours : sommes acquittées par le notaire pour le compte de son client afin d’obtenir les documents nécessaires au changement de propriété (hypothèques, inscription des garanties hypothécaires….)
    – La rémunération du notaire (émoluments) est fixée par un barème défini par décret, et est proportionnelle au prix de vente du bien (environ 1.33%). A cela s’ajoute les émoluments liés à certaines formalités (vérification d’état civil, copie de l’acte authentique d vente…)

    A noter également que les frais d’acquisition sont en hausse, car la loi de finances 2014 a permis aux départements d’augmenter leurs droit de mutation de +0.7%. Le montant total maximum des droits de mutation passe alors de 5.09 à 5.80% du prix d’achat, ce qui porte le total des frais d’acquisitions de 7 à 7.7%. Cependant, la rémunération des notaires n’a pas changé.

  • Cautionnement immobilier : Vers un système plus transparent

    Cautionnement immobilier : Vers un système plus transparent

    L’Autorité de la concurrence appelle à plus de transparence dans les contrats de cautionnement proposés aux emprunteurs immobiliers. Tant dans l’information que dans les tarifs.

    Dans un avis publié le jeudi 9 juillet, l’Autorité de la concurrence veut remettre de l’ordre dans le cautionnement immobilier. Saisi par l’association UFC-Que Choisir, qui dénonçait un « marché sclérosé », « tenu à 95 % par les banques », l’organisme chargé de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles a enquêté sur le dispositif largement utilisé par les banques, qui permet à un organisme prêteur de se porter garant de l’emprunteur en cas de difficultés à rembourser son crédit.

    Des tarifs variables
    Premier constat : les tarifs de ces organismes sont variables en fonction du service fourni à l’emprunteur. « Le taux de commissionnement peut varier de 0,5 points de pourcentage, ce qui équivaut à une différence en valeur absolue de 1 000 euros pour un prêt de 200 000 euros », indique l’Autorité de la concurrence. Les grilles devront être plus claires, l’autorité administrative appelant à une « information tarifaire complète » pour que les emprunteurs puissent choisir entre les offres de crédit immobilier assorties des garanties correspondantes. Ils devront ainsi avoir notamment accès, outre le TEG (taux effectif globale, élément obligatoire qui représente le coût « réel » du prêt sans les frais annexes), aux intérêts du crédit, aux frais d’assurance et de garantie.

    Un découplage pas recommandé
    L’Autorité de la concurrence se montre en revanche « réservée» sur un découplage de l’offre de crédit et de l’offre de cautionnement, préconisé par les associations de consommateurs. En effet, dans la plupart des cas, l’emprunteur ne peut pas librement choisir la société qui se portera caution de son remboursement. L’option étant le plus souvent limitée aux organismes partenaires de l’établissement de crédit, qui privilégie généralement ses propres filiales de cautionnement. Or, l’avis juge sur ce point que « l’offre de cautionnement bénéficie en effet exclusivement aux établissements prêteurs à qui il appartient de sélectionner l’organisme de caution en fonction, notamment, de sa gestion du risque, de sa notation financière, des modalités d’indemnisation et de recouvrement et du prix proposé, qui influera sur la compétitivité des offres de prêt ». Il sera donc difficile de faire jouer la concurrence sur tous les fronts…

  • Assurance de prêt immobilier : Deux très bonnes nouvelles pour les emprunteurs

    Assurance de prêt immobilier : Deux très bonnes nouvelles pour les emprunteurs

    L’assurance de prêt immobilier représente une manne financière de plus de 5,7 milliards d’euros de primes par an générant 2.2 milliards de marges (40%). Ce marché est capté à 85 % par les banques. Les 15 % restant sont distribués par les assureurs et les courtiers en crédits habilités. (source : Observatoire BAO de l’assurance emprunteur). Il s’agit donc d’un enjeu financier important pour les établissements en quasi position de monopole.

    Depuis juillet 2014 (Loi Hamon), les emprunteurs peuvent résilier leur contrat d’assurance de prêt dans le délai de 12 mois à compter de sa souscription. Cependant, jusqu’alors la banque qui bénéficie de cette garantie pouvait s’y opposer si elle estimait que le nouveau contrat n’apportait pas un niveau de garanties suffisant. Cette situation a naturellement donné naissance à de nombreux conflits qui ont rarement profité aux emprunteurs.
    Il faut dire que pour l’emprunteur l’enjeu financier est de taille puisqu’à garantie équivalente l’assurance de prêt peut représenter jusqu’à 40 % du coût total du crédit.
    Par exemple, pour un crédit de 200 000 € sur 20 ans, le taux d’assurance varie de 0,10 % à 0,40 % selon le contrat souscrit et le profil. Il s’agit donc d’un coût qui peut varier de 5 000 € à 15 000 €, soit du simple au triple !
    Saisi de ce dossier conflictuel par le Ministre des Finance Michel Sapin, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) constitué d’experts du secteur (assureurs, banquiers, courtiers, associations de consommateurs…), a adopté fin janvier 2015 deux règles de transparence exigibles des établissements de crédits.

    Premier volet de transparence : Désormais, depuis le 1er mai 2015, les banques sont tenues de justifier les raisons précises d’un refus de délégation d’assurance. L’arbitrage devra être fait sur la comparaison avec une liste de 18 garanties minimales arrêtées par le CCSF.
    C’est une excellente nouvelle. Avec cette disposition règlementaire, les banques ne pourront plus invoquer des défauts d’équivalence de garantie pour refuser les résiliations.
    C’est une avancée considérable qui profite directement à l’emprunteur lequel bénéficiera d’un nouveau contrat offrant les mêmes garanties pour un coût moindre.
    Deuxième volet de transparence : A compter du 1er octobre 2015, chaque établissement de crédits indiquera, dans une fiche standardisée, ses exigences en matière d’assurance de prêt. Dans cette configuration, l’emprunteur pourra s’appuyer sur un document invariant pour négocier une offre présentant les mêmes garanties mais moins chère.
    Sans aucun doute, ces nouvelles mesures sont de nature à libérer le marché de la distribution de l’assurance de prêt. En outre, ce développement d’une plus libre concurrence entre tous les intervenants devrait avoir pour conséquence une baisse des niveaux de primes.
    UFC-Que Choisir l’a également bien compris et indiquait dans une étude d’août 2013 : « Seule l’intervention des courtiers en crédit, disposant d’un pouvoir de négociation avec les banques, semble faciliter la souscription d’une assurance emprunteur déléguée ».

    Source : http://www.lavieimmo.com

  • DISPOSITIF PINEL POUR INVESTISSEMENT LOCATIF (LOI DE FINANCES 2015)

    DISPOSITIF PINEL POUR INVESTISSEMENT LOCATIF (LOI DE FINANCES 2015)

    Le dispositif de la réduction d’impôt Pinel est assoupli.
    L’engagement de location devient modulable (de 6 à 9 ans) avec une possibilité de prorogation jusqu’à 12 ans maximum.
    Le taux de réduction d’impôt varie en fonction de la durée de l’engagement de location. Il est ainsi fixé à :
    12% (23% outre-mer) pour un engagement de location de 6 ans : prorogation triennale possible 2 fois, soit une réduction d’IR maximale de 21% (32% outre-mer),
    18% (29% outre-mer) pour un engagement de location de 9 ans : prorogation triennale possible une seule fois, soit une réduction d’IR maximale de 21% (32% outre-mer).
    Désormais, la location à un ascendant ou un descendant est dans tous les cas autorisée, sans perte du bénéfice de l’avantage fiscal, dès lors que les conditions tenant aux plafonds de loyer et de ressources du locataire sont respectées.
    Ces dispositions sont applicables aux investissements réalisés à compter du 01.09.2014 (01.01.2015 pour ceux concernant les ascendants et descendants).

  • PROJET DE LOI DE FINANCES 2015 : DU NOUVEAU POUR L’HABITAT

    PROJET DE LOI DE FINANCES 2015 : DU NOUVEAU POUR L’HABITAT

    Si la mesure phare du projet de loi de finances 2015 est l’allégement d’impôt sur le revenu de certains contribuables, d’autres nouveautés sont à noter du côté des mesures concernant l’habitat.

    Permettre à des contribuables devenus imposables d’être à nouveau exonérés ou de voir leur impôt sur le revenu allégé, tel est l’un des objectifs du projet de loi de finances pour 2015. Pour cela, le barème sera revisité :
    – suppression de la première tranche
    – abaissement de la deuxième tranche à 14%
    – revalorisation des tranches de +0.5%.
    Toutefois, il ne concernera que les ménages dont le taux d’imposition ne dépasse pas la tranche à 14%.

    Un crédit d’impôt pour la transition énergétique
    En dehors de cette mesure symbolique, le projet de loi de finances introduit plusieurs nouveautés destinées à relancer le secteur de l’habitat :
    – Instauration d’un crédit d’impôt pour la transition énergétique CITE) en remplacement du crédit d’impôt développement durable (CIDD), avec un taux unique de réduction d’impôt de 30%, sans obligation de réaliser un bouquet de travaux
    – Les dépenses visées sont élargies, et soumises à un plafond qui varie selon que le contribuable occupe ou loue son bien.
    Ces dispositions s’appliqueraient également aux dépenses payées à compter du 1er septembre 2014.

    Alignement en matière de plus-values
    Autre innovation : l’alignement du régime des plus-values de cession de terrains à bâtir avec celui des plus-values de cessions d’immeubles, qui permet une exonération d’impôt sur le revenu au-delà de 22 ans, et une exonération de prélèvements sociaux au-delà de 30 ans.
    Ce dispositif devrait être complété d’un abattement exceptionnel de 30% sur la plus-value applicable aux cessions dont la promesse de vente aura été signée entre le 1er septembre 2014 et le 31 décembre 2015.

    Donation en pleine propriété de terrains à bâtir ou de logements neufs
    Dans un but de fluidifier le marché, le projet de loi de finances prévoit un abattement de 100 000 € par donateur en cas de donation de terrains à bâtir, sous réserve de construction de logements neufs dans un délai de 4 ans.
    Cet abattement s’applique également aux donations d’immeubles neufs.
    Il est réservé aux donations en ligne directe.

    Remplacement du dispositif de défiscalisation immobilière « Duflot » par « Pinel »
    Il est désormais possible avec la loi PINEL de louer à un ascendant (parents) ou à un descendant (enfants) à condition que le locataire ne fasse pas parti du foyer fiscal du propriétaire.

    A noter
    Le projet de loi de finances 2015 conserve le dispositif de plafonnement des niches fiscales, en vigueur depuis 2013. Ainsi, le cumul des avantages fiscaux (emploi d’un salarié à domicile, investissement dans un fonds commun de placement dans l’innovation…) ne peut excéder un plafond général de 10 000 €.
    Mais ce plafond peut être porté à 18 000 € en cas d’investissement dans l’immobilier social en Outre-mer (loi Girardin social) et/ou dans le cinéma par le biais de Sofica.

  • Vente en Copropriété : ce qui change avec ALUR

    Vente en Copropriété : ce qui change avec ALUR

    L’essentiel des modifications porte sur l’information de l’acquéreur : depuis fin mars, divers documents sont devenus obligatoires dès la signature du compromis ; tels que le règlement de copropriété à jour et de l’état descriptif de division. A cela peuvent s’ajouter des informations sur la vie de l’immeuble : procès-verbaux d’assemblée générale des copropriétaires, identité du syndic, montant des charges courantes et de travaux dus par le vendeur au cours des deux exercices comptables précédant la vente. Lorsque le syndicat des copropriétaires dispose d’un fonds de travaux, le montant de la part correspondant au lot vendu est le dernier montant versé par le vendeur pour ce fonds de travaux. Enfin, l’acheteur doit également être informé des sommes que le vendeur doit encore au syndicat des copropriétaires et des sommes qu’il aura à verser en tant que nouveau copropriétaire. Les professionnels de la vente immobilière sont peu à peu confrontés à des modifications en ce qui concerne les annonces, notamment les mentions relatives aux frais à charge de l’acquéreur et au nombre de lots de copropriété. Pour les ventes, les agences immobilières doivent récupérer auprès du propriétaire de nombreux documents. De ce fait, un retard considérable s’accumule pour la signature de certains compromis. Des vendeurs sont engagés par l’acceptation d’une offre, mais ne peuvent officialiser la vente par compromis notarié ; les acquéreurs eux, ne sont réellement engagés qu’après la signature du compromis et qu’après la purge du délai de rétractation et des conditions suspensives. Certains poursuivent leurs recherches et il se passe parfois de longues semaines avant que le vendeur soit certain de l’engagement de l’acquéreur ; la relation se trouve ainsi momentanément déséquilibrée et marquée par l’incertitude.